La survie du gouvernement italien mise en jeu après la condamnation définitive de Silvio Berlusconi : Les parlementaires de sa formation politique le PDL, sénateurs et députés, ont remis leur démission en signe de soutien.
SIlvio Berlusconi ne
manque pas de soutien au sein de son parti, au lendemain de sa condamnation
Jeudi en dernière instance à 4 ans de
prison dont trois couverts par une amnistie, dans l’affaire Mediaset, les
députés et les sénateurs de son part
indignés ont donné , en signe de protestation, leur
démission vendredi 2 Août et ont indiqué que Renato Schifani (Sénat) et Renato Brunetta
(Chambre des députés) ont indiqué ont l’intention
de se rendre au palais du Quirinal auprès du président de la République,
Giorgio Napolitano, pour porter ces démissions et demander "un retour à la
justice".
Leur décision a été prise au cours d’une réunion vendredi en début de soirée des parlementaires de sa
formation , le Peuple de la Liberté (PDL)
à Rome au cours de laquelle le Sénateur Silvio Berlusconi ovationné par les participants a affirmé ,
selon ce que rapportent les médias : "Nous ne pouvons nous soustraire au
devoir d'une vraie réforme de la justice et, pour cela, nous sommes prêts aux
élections. Nous devons demander au plus vite des élections pour vaincre. Réfléchissons
au meilleur chemin pour atteindre cet objectif."
Une crise parlementaire qui risque de déstabiliser l’équilibre fragile du gouvernement italien gouvernemental , Angelino
Alfano, ministre de l'Intérieur PDL dans le gouvernement de coalition droite-gauche
d'Enrico Letta, a déclaré : "Nous sommes prêts à la démission pour
défendre notre idéal."
Vendredi soir, les dirigeants du PDL ont choisi de se diriger
vers une ligne forte , il semble voulir aller jusqu’au bout dans
leur intention, le ministre de l'Intérieur PDL dans le gouvernement de
coalition droite-gauche d'Enrico Letta, Angelino
Alfano a déclaré : "Nous sommes
prêts à la démission pour défendre notre idéal.", ce qui risque de
provoquer une chute du Gouvernement et des élections anticipées.
Certains commentateurs estiment que Silvio Berlusconi semblait avoir plutôt
intérêt à conserver son siège de sénateur jusqu'au terme normal de la
législature (2018) et éviter des élections anticipées causées par une éventuelle
chute du gouvernement et soulignent que le climat politique déjà fragile
devient confus.
Silvio Berlusconi a été condamné jeudi, par la Cour de
cassation, à quatre ans de prison dont trois couverts par une amnistie, dans l’affaire
Mediaset. Il ne sera pas incarcéré en
raison de son âge (76 ans) mais devra choisir, à la mi-octobre, entre
l'assignation à résidence et les travaux d'intérêt social.
La préfecture de police de Milan a, par ailleurs, émis un
décret qui le privera de son passeport en conséquence de sa
condamnation.
Un décret qui finalement
apparaît comme une mesure superfétatoire, Silvio Berlusconi n’a jamais
manifesté l’intention de quitter l’Italie dans laquelle il est enraciné « à la vie à la mort » , il assumera
ses responsabilités qu’elles quel soient même si elles lui couteront un an d’assignation
à résidence ou des travaux d’intérêt social, il sait qu’il peut compter sur le soutien son parti le PDL
Ses avocats, eux,
ont déjà fait savoir qu’ils entreprendront «toute initiative utile, y compris
au niveau européen pour obtenir que cette sentence injuste soit radicalement
modifiée».
Silvio Berlusconi quant à lui a aussitôt dénoncé dans un message
vidéo une «condamnation dénuée de tout fondement», évoquant «un véritable acharnement
judiciaire sans égal» à son encontre et appelant ses partisans à «continuer le
combat».
Il a été entendu 5 sur 5 !
Rien ne parait
atteindre le moral de Silvio
Berlusconi et de ses troupes pas plus
ses avatars fiscaux et politiques que
ses frasques intimes sentimentales
en marge de sa vie politique , de plus
il reste populaire dans son pays en
dépit des critiques de ses partenaires européens de l’Italie , Angela Merkel en tête, qui n’ont atteint sa crédibilité chez lui.
ooOoo
Pour ceux qui n’auraient
pas suivi l’affaire Mediaset nous la résumons dans les grandes lignes :
Le parquet de
Milan avait demandé le 26 avril 2005, le
renvoi de Silvio Berlusconi et de douze autres personnes dans une affaire de
droits de retransmission concernant Mediaset, son groupe de télévision.
Silvio Berlusconi,
qui contrôle le groupe Mediaset à travers sa holding Fininvest, etait accusé de
« faux en bilan, fraude fiscale et abus de biens sociaux », dans le cadre d'une
enquête judiciaire qui avait débuté en
juin 2001. Le président du groupe Mediaset, Fedele Confalonieri, ami de silvio Berlusconi Berlusconi faisait partie des personnes pour lesquelles un renvoi
avait été demandé, au terme d'une
enquête conduite par les juges d'instruction Alfredo Robledo et Fabio De
Pasquale. Berlusconi quand à lui avait
été inscrit dans le registre des personnes « mises sous enquête » le 19 février 2003.
Les magistrats
estimaient que Mediaset avait artificiellement gonflé, à travers des
sociétés écrans off-shore, les prix d'achat des droits de diffusion de films
américains. Grâce à ces opérations, le groupe appartenant à Silvio Berlusconi
aurait réussi à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en
Italie les bénéfices de Mediaset afin de payer moins d'impôts.
Entre 1994 et
1995, juste avant son introduction en bourse, la société aurait ainsi gonflé de
171 millions de dollars le prix des films acquis aux États-Unis. Les droits de
retransmissions des films et programmes télévision étaient acquis aux
États-Unis par deux sociétés écrans. Marina et Piersilvio Berlusconi, les deux
enfants aînés de Silvio Berlusconi qui occupent des postes de direction à
Fininvest et Mediaset, ont également été impliqués dans cette enquête mais leur
dossier ont été disjoint du reste de
l'instruction.
Mediaset s'est
toujours défendu d'avoir fraudé, soulignant à diverses reprises, que « les
droits cinématographiques ont été acquis aux prix du marché ».
Le procès a repris le 18 janvier 2010, à la suite de l'annulation de la loi Alfano. Le 19 mai 2012, la plus haute instance judiciaire d'appel confirme le verdict de non-lieu rendu en sa faveur dans l'affaire de fraude fiscale et de détournement de fonds liées au dossier Mediatrade.
Le 26 octobre
2012, l'ancien président du Conseil italien est reconnu coupable par le
tribunal de Milan de fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Il est condamné à
quatre ans de prison ferme, en première instance, peine aussitôt réduite à un
an en application d'une loi d'amnistie. Il est également interdit de mandat
public durant trois ans. Cette peine est confirmée ensuite en appel, le 8 mai 2013, et l'interdiction
d'exercer un mandat public est portée à cinq ans.
Jeudi 1er Août 2013 Silvio Berlusconi a été condamné par la Cour de cassation, à quatre ans de
prison dont trois couverts par une amnistie, par contre la haute juridiction a annulé la «peine
accessoire» de l’interdiction de mandat public, en renvoyant son examen devant
la Cour d’appel.
ooOoo
REVUE DE PRESSE :
L'Italie se dirige vers une nouvelle
crise politique. Au lendemain de la confirmation de la condamnation de Silvio Berlusconi
pour fraude fiscale, les parlementaires de son parti ont remis leur démission,
vendredi 2 août, en signe de protestation. Le Peuple de la Liberté (PDL,
droite), la formation de Silvio Berlusconi, fait partie du gouvernement de
coalition en place depuis trois mois, dirigé par Enrico Letta, du Parti
démocratique (centre gauche).
www.20minutes.fr
› Monde
Il y a
9 heures - ITALIE - Ils estiment injuste la condamnation du CAVALI7RE
Le Monde - il y a 10 heures
La Cour de
cassation italienne a confirmé la condamnation pour fraude fiscale du Cavaliere
et annulé son inéligibilité.
Le Nouvel Observateur - il y a 8 heures
L'Express - il y a 10 heures
fr.wikipedia.org/wiki/Silvio_Berlusconi
Silvio
Berlusconi est le
premier enfant d'une famille de la petite bourgeoisie milanaise. Son père,
Luigi Berlusconi (1908-1989), a travaillé toute sa vie à la ...
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www.lefigaro.fr/.../01003-20130801ARTFIG00513-la-condamnation-de...
Il y a
1 jour - VIDÉO - L'ancien président du Conseil tombe pour fraude fiscale.
Sa peine d'un an de prison est définitivement confirmée, mais elle
devrait ...
www.20minutes.fr
› Monde
Il y a
9 heures - ITALIE - Ils estiment injuste la condamnation du Cavaliere...
tempsreel.nouvelobs.com
› Monde
Il y a
1 jour - Le Cavaliere a été condamné à 4 ans de prison. Mais il sera
assigné à résidence et n'écope pas d'une interdicti...
www.lexpress.fr/.../video-les-parlementaires-du-parti-de-silvio-berluscon...
Il y a
10 heures - En signe de protestation contre la condamnation dans l'affaire
Mediaset de l'ex-chef du gouvernement italien, les parlementaires de sa ...
www.latribune.fr/.../silvio-berlusconi-n-a-pas-perdu-sa-capacite-de-nuire...
Il y a
14 heures - Le Sénat doit encore lever l'immunité parlementaire du
Cavaliere pour que sa condamnation à de la prison ferme dans l'affaire Mediaset
soit ...
www.liberation.fr/monde/2013/08/01/reperes_922320
Il y a
20 heures - La fraude de trop Accusé de fraude fiscale dans une
transaction de droits télévisés de son groupe Mediaset, Silvio Berlusconi
ne devrait pas ...
fr.news.yahoo.com/affaire-mediaset-peine-prison-confirmée-berlusconi-...
Il y a
22 heures - Lisez 'Italie: première condamnation définitive pour Silvio
Berlusconi' sur Yahoo! Actualités France. La Cour de cassation italienne a
confirmé ...
REVUE DE PRESSE EUROPEENNE – SOURCE EUROTOPICS :
Revue de presse européenne du 02/08/2013
À LA UNE
Berlusconi condamné en dernière instance
La Cour de cassation a confirmé jeudi la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale. C'est la première condamnation définitive de l'ex-Premier ministre italien, qui a réchappé jusque-là à des dizaines de procès. La justice renverse enfin le Berlusconisme, se réjouissent certains commentateurs. D'autres déplorent que la politique n'ait pas été en mesure de s'en débarrasser.
Revue de presse européenne du 02/08/2013
À LA UNE
Berlusconi condamné en dernière instance
La Cour de cassation a confirmé jeudi la condamnation de Silvio Berlusconi pour fraude fiscale. C'est la première condamnation définitive de l'ex-Premier ministre italien, qui a réchappé jusque-là à des dizaines de procès. La justice renverse enfin le Berlusconisme, se réjouissent certains commentateurs. D'autres déplorent que la politique n'ait pas été en mesure de s'en débarrasser.
La Repubblica - Italie
Fin de course pour le Cavaliere
La condamnation de Berlusconi met fin à la fable de l'entrepreneur miracle, et ce n'est pas trop tôt, se réjouit le quotidien de centre-gauche La Repubblica : "Le verdict est définitif, le crime avéré. Le monde entier sait désormais que Berlusconi a escroqué le fisc, son entreprise, les autres actionnaires et le marché pour déposer à l'étranger une manne d'argent sale, qui lui a servi par la suite à manipuler un autre marché, celui de la politique, infiniment précaire. Il ne reste rien de cette histoire titanesque et déformée par la démesure populiste et les aberrations économiques. Mais le verdict de la Cour de cassation anéantit surtout la conception antilibérale et peu occidentale de la droite, élaborée et théorisée comme le territoire d'abus et d'outrances légitimés par le charisme du leader. Un leader par définition tellement 'innocent' qu'il se soustrait à tout contrôle de la légitimité et de la légalité." (02.08.2013)
»
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Die Welt - Allemagne
L'avenir de l'Europe se joue en Italie
Après plusieurs procès non aboutis, Berlusconi a été condamné pour la première fois en dernière instance. La justice s'est opposée à l'ancien Premier ministre, mais l'incapacité de la politique à s'en débarrasser pèse sur l'Europe entière, déplore le quotidien conservateur Die Welt : "Berlusconi est Berlusconi : un parieur qui se fiche royalement de la raison d'Etat. ... Mais il existe en Italie une opposition de gauche, le 'parti démocrate', qui s'élève contre Berlusconi, soutenu par quasiment tous les intellectuels italiens : avec fracas, mais sans succès. Voilà la véritable misère de l'Italie. Quel est ce pays, au bord du gouffre, et pourtant incapable de se débarrasser politiquement d'un imposteur égomaniaque comme Berlusconi ? En Italie, où a été lancée l'Europe unie en 1957 avec le Traité de Rome, se joue l'avenir de l'Europe. L'intégration européenne est une bénédiction, mais elle risque de se transformer en malédiction. Depuis longtemps, l'Italie s'efforce de le prouver." (02.08.2013)
» article intégral (lien externe, allemand)
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Hospodářské noviny - République tchèque
La peur d'une nouvelle instabilité
Aussi remarquable que soit la condamnation par la justice italienne de l'homme le plus puissant du pays, mieux vaut ne pas penser aux conséquences politiques et économiques du verdict, s'inquiète le quotidien économique libéral Hospodářské noviny : "Le condamné est le chef d'un des deux principaux partis du pays, lesquels gouvernent de surcroît ensemble en ce moment. L'Italie devra voir dans quelle mesure le pays sera capable d'amortir les conséquences politiques voire économiques de ce jugement, et si de nouvelles élections s'imposent. L'Italie a connu des dizaines de scrutins depuis la fin de la guerre, ce n'est donc pas un phénomène anormal. Mais il reste le souvenir de l'année dernière. La crise financière et la crise de la dette dans la zone euro menaçait déjà à l'époque la quatrième économie du continent. La sentence de Rome comporte donc aussi le spectre d'un retour de l'instabilité." (02.08.2013)
»
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Le Figaro - France
Le premier revers de Berlusconi
Berlusconi vient de connaître son premier revers, relève le quotidien conservateur Le Figaro : "Un revers, une défaite. Il avait jusqu'ici réussi à échapper aux griffes de la justice. Qu'on le veuille ou pas, l'homme est un phénomène comme on le dirait d'un sportif. Qui reste populaire dans son pays même si son étoile a quelque peu pâli ces dernières années. Ni des sorties tonitruantes ni les frasques de sa vie intime n'ont remis en question sa légitimité. Les critiques régulières de ses partenaires européens, Angela Merkel en tête, n'ont pas plus atteint sa crédibilité chez lui. Le bilan de son action est pourtant modeste. Mais il convient aussi de reconnaître que, dans l'imbroglio transalpin, personne n'a fait mieux que lui." (02.08.2013)
»
page d'accueil (Le Figaro)
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