L'affaire Alstom semble se dénouer mais il reste encore quelques questions en suspens :
Rappelons que le 20
juin le
Conseil d'administration a reçu
de Général Electric (GE) une offre réactualisé de rachat des activités Energie
et Grid ( réseaux) , e le même jour également
une offre révisée de Siemens et Mitsubishi Heavy Industries
Finalement le
Conseil d'administration a unanimement décidé d'émettre un avis
favorable à de General Electric (GE),
D'après ce que nous avons compris, entre GE et Siemens Mitshubi, Alstom a tranché ,
c’est GE , que le Groupe Alstom a choisi, l’Etat deviendrait actionnaire
d’Alstom pour s’allier à GE, pour devenir actionnaire l'Etat doit acheter les parts détenues par Bouygues à hauteur de 20 % dans le capital d'Alsthom, mais l’Etat pose des conditions notamment dans le domaine nucléaire.
Alstom et GE fonderont une co-entreprise , l’Etat
possedra un pouvoir de décision avec des droit de véto et la propriété
industrielle des brevets, GE s’engage à créer en France 1000 emploi en trois
ans, ..pour boucler l’affaire , l’Etat doit devenir le principal actionnaire
d’Alstom et c’est au Groupe Bouygues que l’Etat doit acheter ses parts.. l’Etat
souhaite négocier les actions au prix de 28 euros chacune, Bouygues entend les
céder pour 35 euros ,
Un accord doit être trouvé rapidement car l’offre de
GE expire le Lundi 23 Juin
oo0oo
Ce qu'il faut retenir
- GE propose le rachat des activités Energie d'Alstom,
regroupant les secteurs Thermal Power (Energies Thermiques), Renewables
(Énergies Renouvelables) et Grid (Réseaux), ainsi que les services centraux et
partagés, pour un prix ferme et définitif de 12,35 milliards d'euros,
correspondant à une valeur d'entreprise de 11,4 milliards d'euros.
_ Alstom et GE détiendraient l'un et l'autre une
participation de 50% dans une co-entreprise Réseaux, qui regrouperait les
activités globales d'Alstom Grid et de GE Digital Energy.
- Alstom et GE détiendraient également l'un et l'autre
une participation de 50% dans la co-entreprise dédiée aux énergies
renouvelables qui regrouperait les activités Eolien en mer et Hydro-électrique
d'Alstom.
- Alstom et GE créeraient une alliance à 50/50 portant
sur les activités nucléaires dans le monde et la vapeur en France.
- GE propose à Alstom de créer une alliance globale dans
le ferroviaire avec la vente par GE de son activité de signalisation et la
signature d'un ensemble d'accords de coopération.
Informations officielles via les médias :
- Hier Soir Dimanche 22 juin au journal de 20 h. Laurent Delahousse recevait sur France TV Info Arnaud
Montebourg, pour un interview sur cet accord intervenu dans l'Affaire Alstom.
- Au cour de ce journal Arnaud Montebourg a ainsi pu donner des précisions
sur les conditions de ce accord, dont il s’est montré très satisfait en
matière industrielle, financières, et social, toutefois nous devons noter que l'option entre
Bouygues et l’Etat s’il est bien avancé n’est pas encore totalement finalisé
puisque le prix rachat des actions à
Bouygues reste pour le moment en négociations, selon les informations que nous
avons entendue à midi ce Lundi 23 juin.
- Dimanche soir Monsieur
Montebourg a donc été interrogé par Laurent Delahousse en premier lieu sur l’accord avec Bouygues :
· -
sur ce point le ministre a expliqué : Un accord a été conclu hier (ndlr : samedi après -midi) qui
permet à l’État de devenir le principal actionnaire d’Alstom à hauteur de 20
% comme prévu, de manière à assurer la
pérennité de l’alliance Alstom-GE, finalement nous avons gagné la bataille
industrielle de l’alliance plutôt que le rachat « dévoration-absorption «
que craignait le Gouvernement, beaucoup de français, mais aussi les syndicats des salariés.
- Nous avons une option d’achat que Bouygues noua consenti qui nous
permettra d’acheter lorsque le prix sera le plus bas possible , car l’Etat
souhaite ne pas dépenser inconsidérément le patrimoine des français , car il
faut savoir que l’État dispose de 71 participations pour un montant important ,
un portefeuille de près de 110 milliards,
donc je veux dire aux contribuables que ça coutera rien , et
peut même rapporter, car il s’agit d’un
placement, nous allons vendre certaines participations pour investir dans
Alstom, « c’est un concept dynamique du patrimoine des français que nous a exerçons là » a souligné le
ministre.
Laurent Delahousse a alors demandé une précision sur le prix du rachat
des actions :
· - sur ce point le ministre a indiqué :
« Il n’y a pas de prix qui est fixé dans l’accord, car comme vous le
savez , c’est une société cotée dont le prix fluctue en fonction des évolutions
du marché, Bouygues s’est engagée à nous vendre, nous exercerons ce droit
lorsque nous aurons intérêt , dans l’intérêt
des finances publiques, mais ce qui est intéressant c’est que Bouygues nous a
prêté ces actions pour que nous entrions immédiatement dans le capital d’Alstom avec
nos administrateurs qui remplacerons les
siens.
Laurent Delahousse a
avancé alors : « Finalement c’est
un beau cadeau que vous leur faite, il ndlr : Bouygues) voulait
céder les actions Alstom et puis
finalement c’est l’État qui paye, c’est une bonne affaire pour Bouygues, également .. ?
· -
sur ce point le ministre a répondu : « Je crois surtout que c’est
surtout une bonne nouvelle pour Alstom , cette alliance voyez-vous elle est très importantes , les co-entreprises qui vont restées en France , - et qui sont le fruit de la vigilance
patriotique du Gouvernement -, le fait
qu’on a protégé les intérêts du nucléaire , protégé les chronologies
de l’indépendance énergétique c’est-à-dire
l’énergie renouvelable, préservé par des droits nos grands brevets et un certain nombre , nous permet d’avoir un chiffre d’affaire dans les co-entreprises Alstom -GE en France,
de 7 milliards et demi, et tout cela avec 3 sièges sociaux mondiaux en France ,
des directeurs généraux vont être choisi ensemble , donc
c’est une alliance de long terme, nous sommes partis pour des années, mais nos
intérêts sont préservés.
Laurent Delahousse
enchaîne ensuite en évoquant les
qualités de négociateur d’Arnaud Montebourg...
Sur ce point le
Ministre a joué la modestie en reportant le mérite sur le Gouvernement et le
Premier Ministre
· "Le Gouvernement a pris les moyens de
le faire et je remercie le Premier
Ministre qui m’a épaulé pendant tout au long de cette difficile bataille, je
veux dire que nous avons maintenant un Décret qui nous protège , lorsqu’il y a
investissement étranger en France, qui nous donne un point de levier pour aller
négocier en position de force, et finalement GE
Alstom mais aussi avec le Gouvernement Français. C’est un accord à trois
qui durera longtemps et c’est la raison
pour laquelle nous avons décidé d’entrer le capital d’Alstom.
En suite d’interview,
il a été abordé quelques points tels que les sanctions qui
seraient appliquées à l’encontre d’Alstom si
les co-entreprises ne respectaient pas les conditions de l’accord,
notamment en matière de création d’emplois .., vous retrouverez ci-dessous en revue de presse le lien qui vous conduira vers l’émission du JT de 20 h. d’hier
soir si vous souhaitez en prendre connaissance .
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En conclusion, comme nous
le voyons les explications du Ministre sont très politiques et optimistes, surtout techniques, nous
pouvons cependant regretter qu’aucune question d’ordre et d'incidence juridique n’ait été posée notamment sur l’option
d’achat consentie par Bouygues, dans
laquelle le prix d’achat n’est pas fixé, pas plus que le délai d'achat des actions, et qui permet
à l’État d’acheter les actions lorsque le prix sera le plus bas
possible, ce qui est en fait une condition aléatoire, alors même que
Bouygues a cédé immédiatement ses droits à l’État pour qu’il
entre dans le capital d’Alstom et que
les administrateurs de l’Etat remplacent immédiatement les siens.
A notre avis ce
genre d'option que Bouygues a accepté au profit de l’Etat notamment les conditions d'achat de ses actions par l’État, est susceptible d’être interprété comme une faveur abusive consentie par Bouygues au profit de l’État , elle pourrait fragiliser l'architecture de l'accord Alstom-Ge, si par exemple un tiers intéressé qui y aurait intérêt s'avisait à un moment ou à un autre de l'évoquer en justice, pour demander son annulation et alors l'accord Alstom-Ge, tel qu'il est ficelé actuellement pourrait être remis en cause.
Notre Éditorial a été
écrit d’après les informations de midi ce jour Lundi 23 Juin, ces informations
ont peut être évoluées depuis, donc nous referons le point prochainement d'autant que Arnaud Montebourg, ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique sera entendu en audition sur "l'avenir d'Alstom" le mardi 24 juin 2014 par la
commission des affaires économiques à l'Assemblée Nationale.
(Cette audition sera retransmise en direct sur le portail vidéo du site internet de l'Assemblée Nationale).
(Cette audition sera retransmise en direct sur le portail vidéo du site internet de l'Assemblée Nationale).
REVUE DE PRESSE :
( comprenant l' interview de du Ministre Aranaud Montebourg sur l'affaire Alstom
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