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23 juin 2014

Accord Alstom-GE, pour le Gouvernement c'est ficelé, mais il reste encore quelques points aléatoires du côté de Bouygues et de l'Etat quand au prix et au moment de l'achat des actions Bouygues par l'Etat

Éditorial de lucienne magalie pons




 L'affaire Alstom semble se dénouer mais il reste encore quelques questions en suspens :





Rappelons que le 20 juin  le  Conseil d'administration  a reçu de Général Electric (GE) une offre réactualisé de rachat des activités Energie et Grid ( réseaux) , e le même jour également  une offre révisée  de Siemens et Mitsubishi Heavy Industries



Finalement le  Conseil d'administration a unanimement décidé d'émettre un avis favorable à  de General Electric (GE),



D'après ce que nous avons compris, entre GE et Siemens Mitshubi,  Alstom a tranché , c’est GE , que le Groupe Alstom a choisi, l’Etat deviendrait actionnaire d’Alstom pour s’allier à GE, pour devenir actionnaire l'Etat doit acheter les parts détenues par Bouygues à hauteur de 20 %  dans le capital d'Alsthom, mais l’Etat pose des conditions  notamment dans le domaine nucléaire.



Alstom et GE fonderont une co-entreprise , l’Etat possedra un pouvoir de décision avec des droit de véto et la propriété industrielle des brevets, GE s’engage à créer en France 1000 emploi en trois ans, ..pour boucler l’affaire , l’Etat doit devenir le principal actionnaire d’Alstom et c’est au Groupe Bouygues que l’Etat doit acheter ses parts.. l’Etat souhaite négocier les actions au prix de 28 euros chacune, Bouygues entend les céder pour 35 euros ,

Un accord doit être trouvé rapidement car l’offre de GE expire le Lundi 23 Juin



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Ce qu'il faut retenir 

- GE propose le rachat des activités Energie d'Alstom, regroupant les secteurs Thermal Power (Energies Thermiques), Renewables (Énergies Renouvelables) et Grid (Réseaux), ainsi que les services centraux et partagés, pour un prix ferme et définitif de 12,35 milliards d'euros, correspondant à une valeur d'entreprise de 11,4 milliards d'euros.


_ Alstom et GE détiendraient l'un et l'autre une participation de 50% dans une co-entreprise Réseaux, qui regrouperait les activités globales d'Alstom Grid et de GE Digital Energy.

- Alstom et GE détiendraient également l'un et l'autre une participation de 50% dans la co-entreprise dédiée aux énergies renouvelables qui regrouperait les activités Eolien en mer et Hydro-électrique d'Alstom.


- Alstom et GE créeraient une alliance à 50/50 portant sur les activités nucléaires dans le monde et la vapeur en France.


- GE propose à Alstom de créer une alliance globale dans le ferroviaire avec la vente par GE de son activité de signalisation et la signature d'un ensemble d'accords de coopération.


 Informations officielles via les médias :



- Hier Soir   Dimanche 22 juin  au journal de 20 h. Laurent Delahousse  recevait sur France TV Info Arnaud Montebourg,  pour  un interview sur cet accord intervenu dans l'Affaire Alstom.

- Au cour de ce journal   Arnaud  Montebourg a ainsi pu donner des précisions sur  les conditions de ce accord,    dont il s’est montré très satisfait en matière industrielle, financières, et social,   toutefois nous devons noter que  l'option  entre Bouygues et l’Etat s’il est bien avancé n’est pas encore totalement finalisé puisque le prix rachat des actions  à Bouygues reste pour le moment en négociations, selon les informations que nous avons entendue à midi  ce Lundi 23 juin.


- Dimanche soir Monsieur Montebourg  a  donc été interrogé  par Laurent Delahousse en premier lieu  sur l’accord avec Bouygues : 



·     -    sur ce point le ministre  a expliqué :  Un accord a été conclu  hier (ndlr : samedi après -midi) qui permet à l’État de devenir le principal actionnaire d’Alstom à hauteur de 20 %  comme prévu, de manière à assurer la pérennité de l’alliance Alstom-GE, finalement nous avons gagné la bataille industrielle de l’alliance plutôt que le rachat « dévoration-absorption «  que craignait le Gouvernement, beaucoup de français, mais aussi les syndicats  des salariés.




- Nous avons une option d’achat que Bouygues noua consenti qui nous permettra  d’acheter lorsque le prix sera le plus bas possible , car l’Etat souhaite ne pas dépenser inconsidérément le patrimoine des français , car il faut savoir que l’État dispose de 71 participations pour un montant important , un portefeuille de  près de 110 milliards, donc  je veux dire  aux contribuables que ça coutera rien , et peut  même rapporter, car il s’agit d’un placement, nous allons vendre certaines participations pour investir dans Alstom, « c’est un concept dynamique du patrimoine des français  que nous a exerçons là » a souligné le ministre.



Laurent Delahousse a alors  demandé  une précision sur le prix du rachat des actions :



·       - sur ce point le ministre a indiqué : «  Il n’y a pas de prix qui est fixé dans l’accord, car comme vous le savez , c’est une société cotée dont le prix fluctue en fonction des évolutions du marché, Bouygues s’est engagée à nous vendre, nous exercerons ce droit lorsque nous aurons intérêt  , dans l’intérêt des finances publiques, mais ce qui est intéressant c’est que Bouygues nous a prêté ces actions pour que nous entrions  immédiatement dans le capital d’Alstom avec nos administrateurs  qui remplacerons les siens.


Laurent Delahousse a avancé alors : «   Finalement c’est un beau cadeau que vous leur faite, il      ndlr : Bouygues)  voulait céder les actions Alstom  et puis finalement c’est l’État qui paye, c’est une bonne affaire pour Bouygues,  également .. ?




·       -  sur ce point le ministre a  répondu : «  Je crois surtout que c’est surtout une bonne nouvelle pour Alstom , cette alliance voyez-vous  elle est très importantes , les   co-entreprises qui vont restées en France ,  - et qui sont le fruit de la vigilance patriotique du Gouvernement  -, le fait qu’on a protégé les  intérêts du nucléaire , protégé les chronologies de l’indépendance énergétique c’est-à-dire  l’énergie renouvelable, préservé par des droits  nos grands brevets et un certain nombre   , nous permet d’avoir un chiffre d’affaire  dans les co-entreprises Alstom -GE en France, de 7 milliards et demi, et tout cela avec 3 sièges sociaux mondiaux en France , des directeurs  généraux vont être choisi ensemble , donc c’est une alliance de long terme, nous sommes partis pour des années, mais nos intérêts sont préservés.



Laurent Delahousse enchaîne ensuite en  évoquant les qualités de négociateur d’Arnaud Montebourg...


Sur ce point le Ministre a joué la modestie en reportant le mérite sur le Gouvernement et le Premier Ministre



·     "Le Gouvernement a pris les moyens de le faire  et je remercie le Premier Ministre qui m’a épaulé pendant tout au long de cette difficile bataille, je veux dire que nous avons maintenant un Décret qui nous protège , lorsqu’il y a investissement étranger en France, qui nous donne un point de levier pour aller négocier en position de force, et finalement GE  Alstom mais aussi avec le Gouvernement Français. C’est un accord à trois qui durera longtemps  et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’entrer le capital d’Alstom.



En suite d’interview,  il a été abordé   quelques points tels que les sanctions qui seraient appliquées à l’encontre d’Alstom si  les co-entreprises ne respectaient pas les conditions de l’accord, notamment en matière de création d’emplois .., vous retrouverez ci-dessous  en revue de presse  le lien qui vous conduira vers l’émission du JT de 20 h. d’hier soir si vous souhaitez en prendre connaissance .



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En conclusion, comme nous le voyons les explications du Ministre sont très politiques et optimistes, surtout techniques,  nous pouvons cependant regretter qu’aucune question d’ordre et d'incidence  juridique n’ait été posée  notamment  sur  l’option  d’achat consentie  par Bouygues,    dans laquelle le prix d’achat n’est pas fixé, pas plus que le délai d'achat des actions,  et qui  permet  à l’État d’acheter   les actions lorsque le prix sera le plus bas possible, ce qui est en fait une condition aléatoire,  alors même que  Bouygues a cédé  immédiatement ses droits à l’État pour qu’il entre dans le capital d’Alstom et que les administrateurs de l’Etat remplacent  immédiatement les siens.



A notre avis ce genre  d'option que Bouygues a accepté  au profit de l’Etat  notamment les conditions  d'achat de ses actions par l’État, est  susceptible d’être interprété comme une faveur  abusive  consentie par Bouygues  au profit de l’État , elle pourrait fragiliser l'architecture de l'accord Alstom-Ge, si par exemple  un tiers  intéressé qui  y aurait intérêt   s'avisait à un moment ou à un autre de l'évoquer en justice,  pour demander son annulation et   alors l'accord Alstom-Ge,  tel qu'il est ficelé actuellement pourrait être remis en cause.
 


Notre Éditorial a été écrit d’après les informations de midi ce jour Lundi 23 Juin, ces informations ont peut être évoluées depuis, donc nous referons le point prochainement d'autant  que  Arnaud Montebourg, ministre de l'économie, du redressement  productif et du numérique sera entendu en audition  sur "l'avenir d'Alstom" le mardi 24 juin 2014 par  la commission des affaires économiques  à l'Assemblée Nationale.

(Cette audition sera retransmise en direct  sur le portail vidéo du site internet de  l'Assemblée Nationale).



REVUE DE PRESSE :






( comprenant l' interview de du Ministre Aranaud Montebourg sur l'affaire Alstom





 

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