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18 septembre 2014

Conseil tenu par les rats -( Un sujet d'actualité)

Éditorial de lucienne magalie pons

 

Il arrive bien souvent que l'on trouve dans les  fables de Jean de la Fontaine  la morale    de tous nos maux , par exemple  la fable de Jean de la Fontaine ,  "Conseil tenu par les rats" nous enseigne pour morale que "C'est toujours plus facile à dire qu'à faire" !

Et nous voyons bien que  de nos jours , comme autrefois  les hommes plastronnent  en conseils, réunions, conférences et  séances de communications, forums,   mais le plus souvent sans passer aux actes pour ménager leurs intérêts respectifs personnels.


Vous trouverez plaisir à écouter cette fable de La Fontaine interprété par Fabrice Luchini, tout au début de la vidéo

:


CONSEIL TENU PAR LES RATS 

Conseil tenu par les rats (ill. F. Chauveau)


 

               Un Chat, nommé Rodilardus ,
          Faisait de Rats telle déconfiture 
                Que l'on n'en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son soû  ;
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
               Non pour un Chat, mais pour un Diable.
               Or,  un jour qu'au haut et au loin
               Le Galand alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat  qu'il fit avec sa dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
               Sur la nécessité  présente.
Dès l'abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
               Qu'ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis ils s'enfuiraient sous terre ;
               Qu'il n'y savait que ce moyen.
Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen ;
Chose  ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d'attacher le grelot.
L'un dit : Je n'y vas  point, je ne suis pas si sot ;
L'autre : Je ne saurais. Si bien que sans rien faire
          On se quitta. J'ai maints chapitres vus,
          Qui pour néant se sont ainsi tenus :
Chapitres, non de Rats, mais chapitres de moines,
               Voire chapitres de chanoines.
               Ne faut-il que délibérer,
               La cour en conseillers foisonne ;
               Est-il besoin d'exécuter,
               L'on ne rencontre plus personne.

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Toute ressemblance avec les personnages politiques, et les citoyens de notre temps ne serait que pure et fortuite coïncidence.

                                               oo0oo 

Documentation :



 Dédicace de Jean de la Fontaine  à Louis de Bourbon, fils du roi Louis XIV, dauphin de France, dit le Grand Dauphin,  du premier recueil de vingt six fables en six livres illustrées par Chauveau François.

Le dauphin était âgé de sept ans, La Fontaine en avait quarante sept.



" A Monseigneur le  Dauphin 

Je chante les héros dont Esope est le père,
Troupe de qui l’histoire, encore que mensongère,
Contient des vérités qui servent de leçons.
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes
Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons.
Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes.
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. "

                                     oo0oo



MONSIEUR DE LA FONTAINE PARLE :

"Je me sers d’animaux pour instruire les hommes"






" Les fables ne sont pas seulement morales, elles donnent encore d’autres connaissances les propriétés des animaux et leurs divers caractères y sont exprimés. Par conséquent les nôtres aussi, puisque nous sommes l’abrégé de ce qu’il y a de bon et de mauvais dans les créatures irraisonnables. Quand Prométhée voulut former l’homme, il prit la qualité dominante de chaque bête : de ces pièces si différentes il composa notre espèce. Il fit cet ouvrage qu’on appelle le petit monde.


Ainsi ces fables sont un tableau où chacun de nous se trouve dépeint. Ce qu’elles nous représentent confirme les personnes d’âge avancé dans les connaissances que l’usage leur a données, et apprend aux enfants, ce qu’il faut qu’ils sachent.

Comme ces derniers sont nouveaux venus dans le monde, ils n’en connaissent pas encore les habitants, ils ne se connaissent pas eux- mêmes.


On ne doit les laisser dans cette ignorance que le moins qu’on peut. Il leur faut apprendre ce que c’est qu’un lion, un renard, ainsi du reste, et pourquoi l’on compare quelquefois un homme à ce renard ou à ce lion. C’est à quoi les fables travaillent, les premières notions de ces choses proviennent d’elles.


L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme.


Le corps est la fable, l’âme, la morale "

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Jean de La FontaineWikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_La_Fontaine
Jean de La Fontaine (né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, et mort le 13 avril 1695 à Paris) est un poète français de grande renommée, principalement pour ...

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