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19 septembre 2014

François Hollande : Conférence de presse du 18 septembre 2014 ( vidos - notes - réactions politiques - réactions syndicales )

Éditorial de lucienne magalie pons

 4me Intégrale du Président de la République

Op.1 : le monologue préliminaire introductif :






en texte :

Publié le 18 Septembre 2014

C’est donc la quatrième conférence de presse que je tiens, aujourd’hui, depuis mon élection. C’était un engagement que j’avais pris et qui consistait à rendre compte régulièrement, devant vous, donc devant les Français, de l’action que je mène.

Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État
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Op.2 :  les réponses du Président aux questions des journalistes :





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Nos commentaires : 

En  ouvrant  son monologue préliminaire sur l’engagement de la France dans les crises notamment Irakienne et Ukrainienne, des sujets  sur lesquels il n’est que trop présent ces dernières semaines au dépend des sujets français, selon l’opinion même des français  moyens qui se sentent oubliés ,  François Hollande a donné la première place  à  son   domaine régalien, à savoir la défense et la scène internationale, ceci pour se positionner  dans   la  hiérarchie   du pouvoir qui lui attribue en premier lieu le domaine régalien pour ainsi dire,   au-dessus   de la politique européenne  dont il délègue  parfois  une certaine partie au Premier Ministre  pour avant lui aller tâter le terrain auprès de la Chancelière Allemande , quand des questions de  déséquilibre ou de blocage  épineux surgissent, comme c’est le cas actuellement en matière de réduction des déficits .



 Il n’en demeure pas moins que le Président de la République a tout fait  pour valoriser  son cap politique , l’action gouvernementale, en se livrant à un bilan depuis le début de son mandat  , tout en  auto-justifiant ses choix politiques qu'il a énoncé un à un en les commentant,  , et ses orientations « sociales libérales », ( ? ), selon ce que nous avons compris , c’est  qu’il s’ était fixé pour objectif  dans  son   premier mi-mandat , de redresser la situation de la France, et qu’il  s’emploie  actuellement  dans  son   second  mi-mandat   à « redistribuer »



On peut remarquer que c’est plus une intention, ou une  sorte de  promesse de campagne ,  ou   un vœu politique, puisque   le redressement de la France n’est  pas réalisé  à ce jour loin de là,  en dépit du  récent Plan  de Responsabilité et autres mesures  qui peinent à entrer en action ,  alors que  son premier mi-mandat est  déjà terminé et qu’en conséquence la « redistribution » , ne  peut  être enclenchée, en raison de ces lenteurs exécutives,  à part quelque petits saupoudrages  de 8 euros par mois environ en faveurs des classes les plus défavorisées, maigres consolation qui ne suffit pas à leurs bénéficiaires,  et  par contre coûtera aux autres dont la situation empire   de mois en mois, pour ne pas dire de jour en jour, notamment avec l’augmentation du chômage, la précarité de l’emploi,  un pouvoir d’achat en baisse, une protection sociale  en régression.




Dans ses propos le Président de la République a affirmé que les dépenses de santé étaient mieux remboursées qu’autrefois, franchement il n’est pas au parfum, moi-même j’en  est fait  l’expérience contraire, en effet,  :tout  récemment  mon médecin m’a prescrit une série de tests en laboratoires en vue de déceler   de possibles allergies, ces tests ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale et par conséquent ma mutuelle  complémentaire qui ne prend en charge le complément qui si la Sécurité sociale rembourse,  ne remboursera pas non plus,  donc j’ai du prendre en charges en totalité le coût de ces test soit 123 euros . Ajoutez à cela les successifs déremboursements de médicaments dont la liste déjà bien garnie pourrait encore s’allonger !



Nous avons noté qu’en matière économique et sociale le Président s’adresse   de préférence et presque exclusivement  aux deux extrémités des  catégories sociales,  d’abord  en priorité  à la catégorie des   patrons des entreprises de  préférences des grandes entreprises, ensuite  secondairement à la catégorie des français les plus défavorisés .




Les grands oubliés de François Hollande, sont les catégories intermédiaires entre ces deux  minorités extrêmes.




Ces oubliés  représentent   la grande  majorité  des Français moyens,  ceux qui tiennent  la France à bout de bras,  à la sueur de leurs corps, avec leurs forces physique, leur intelligence, leur matière grise, et leur courage,   ce sont notamment   les Artisans, les Pme, les salariés, ceux qui alimentent l’Etat par les impôts et les taxes qu’ils peuvent encore payer , et qu’il n’oublient pas de payer,  comme  un certain politicien atteint paraît-il  de phobie administrative !






Quand au retard  qu’il a pris avec le gouvernement à mettre en œuvre les  réformes et changements nécessaires, il l’a dans son propos justifié par l’état de la France dont il a hérité  en 2012  dont apparemment il  n’a découvert la gravité en accédant  que lors de son accession au pouvoir. 



On peut se trouver surpris qu’il avance cet argument justificatif ,  tout à fait discutable et injustifiable, alors que  60 millions de Français savaient  en 2012  et depuis 2008 que la France, l’Europe, et les États-Unis se trouvaient en crise successives, financière d’abord, économique ensuite,   il  aurait donc été avec les socialistes les seuls français à ignorer  la gravité de ces crises ?




C’est tout à fait impossible, et pourtant au tout début  de son mandat et pendant quelques mois encore,  François Hollande, souvenez vous, persistait à dire qu’il n’y avait pas de crises, jusqu’à ce que le  rapport Gallois le place lui,  et le Gouvernement devant la réalité  d’avoir à mettre en œuvre  en urgence  des réformes et changements  nécessaires !





François Hollande a  aussi  confirmé ses choix récents en faveur de la réforme en mettant l’accent sur la compétitivité des entreprises,  sur lesquelles il compte  en réaffirmant des exigences  pour la partie patronale », …  afin qu’elle tienne ses engagements.



Il y aurait  encore à dire sur d’autres sujets que le Président a développé dans son monologue,  sujets  qui pourraient donner lieu à des observations voire des réactions, mais pour éviter d’écrire un roman fleuve, nous dirons simplement que l’enjeu politique pour le Président de la République  pour tenir ses engagements européens, dont dépend  le succès éventuel de sa ligne politique en France, compte tenu de la faible inflation et de la faible croissance,   tient à ce qu’il puisse obtenir   un assouplissement des règles fixées à Bruxelles et un  nouveau délai pour tenir ses engagements, non plus en 2015, mais en 2017.

Rien n'est moins sur ! La chancelière Angela Merkel fera de la Résistance, et de plus certains pays membres de l'UE qui ne font face à leurs engagements et sont pas demandeurs  ou favorable à un assouplissement des règles ou à report d'échéance.

A ce sujet il faut rappeler que c'est la France qui a été l'initiatrice des règles fixées à Bruxelles et qu'elle donc en mauvaise position pour demander maintenant un assouplissement et un report, les allers et retours et les zig-zags n'ont pas la côte en Europe comme en France.



François Hollande a  expliqué qu’il est difficile d’imaginer « qu’une économie comme la France, mais c’est vrai pour d’autres, puisse faire à la fois le rétablissement de sa compétitivité et le rétablissement de ses comptes publics. » 

Cet argument fera belle jambe à Madame Merkel sans doute;


En fait une grande partie de son monologue préliminaire  a été marquée par une auto-justification  de sa ligne politique, et  des  projets en cours  ou en gestation qu’elle génère, ( dont les résultats  cependant sont  conditionnés par leur mise en œuvre qui tarde à se mettre en  mouvement ).



Le Président de la République a cependant concédé que les « résultats tardent à venir », mais il reste convaincu qu’ils viendront , en espérant que ce sera « avant 2017 », avant le terme de son mandat.



Enfin,  n’oublions pas ce que j’appellerai «  la parenthèse pathétique »,  dans la partie questions / réponses qui a suivie son intervention,  pressé de répondre  par un média sur son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle de 2017, François Hollande a assuré «Je suis  président » …… «  Je ne suis pas candidat ». « L’idée de candidature n’est pas présente », avant d’affirmer … « Je ferai ce mandat pleinement, complètement, sans me préoccuper de ma popularité ».



Oui, oui,  Monsieur François Hollande nous savons que vous êtes Président de la République, ce n’est pas la peine de remettre sur le disque à plusieurs reprises, on ne le sait que trop.

Pour terminer un petit trémolo : Le Président a dit  "Ce n'est pas facile "en parlant de sa mission.

ndlr :  "Ce n'est pas facile" : surtout quand on pédale en allers et retour, en zig-zags, dans toutes les  directions sans obtenir vraiment les  résultats escomptés. Mais qu'il ne s'inquiète pas,  puisqu'il dit qu'il est dur et exigeant envers lui-même , nous pensons qu'il tiendra le coup  encore quelques 22 mois pour conduire son pédalo jusqu'à la fin du quinquennat.


ooOoo

 Les premières réactions des politiques

Les réactions : (dans l'émission des Paroles et des actes sur France 2 -  Marine Le Pen - FN, Cambadélis - PS ,  NKM - UMP , François Bayrou - Modem , Pierre Laurent - PC)

Les réactions : (dans l'émission des Paroles et des actes sur France 2 ), avec   Marine Le Pen - FN, Cambadélis - PS ,  NKM - UMP , François Bayrou - Modem , Pierre Laurent - PC)

 Émission du 18 septembre 2014... Suite au discours de FH...

 


Bien entendu l’intérêt de cet évènement réside  dans les réactions politiques et syndicales qu’il a provoqué  depuis hier soir.


Nous résumons les principales exprimées hier soir :



Les réactions bien sûr divergent, un bain de louange du côté du PS et de la majorité socialiste, et  du côté  de l’opposition l’UMP,  FN et  même de la gauche opposante des critiques ajustées.



 L’opposition de droite UMP  reproche à François Hollande  un exercice d’autojustifications peu convaincant,  et voit en lui un chef d’état qui persiste dans l’erreur.



Le FN dénonce une autosatisfaction, une autojustification



Par contre du côté du PS et de sa majorité ( je devrais dire majorité résiduelle),  on salue  un  homme d’Etat  offensif, déterminé, protecteur,  tourné vers l'avenir, décidé à réorienter l’Europe…

Les syndicats restent sévères.

Entrons dans les détails :


Luc Chatel, secrétaire général de l'UMP par intérim,  dans un communiqué : ….. " .., manifestement, le président de la République n'a pas pris la mesure de la profonde crise de confiance que traverse notre pays"……..,  "Croissance nulle, effondrement des investissements, explosion du chômage et des déficits: les Français n'attendaient pas de M. Hollande qu'il peine près d'une heure durant à se trouver des excuses, mais qu'il leur présente des excuses".. …….."aucun des engagements pris personnellement par le président de la République depuis deux ans - inversion de la courbe du chômage, réduction des déficits à 3% du PIB, pause fiscale... - n'a été tenu. Mais M. Hollande préfère se défausser sur Nicolas Sarkozy et sur Angela Merkel. En renvoyant au quinquennat précédent, en renvoyant aux orientations de l'Union européenne", a-t-il déploré



Sur twitter :

@G_Peltier

Guillaume Peltier

François Hollande, le Président du vide, le président de la transparence. Il faut un Président qui préside, vivement que ça change. #ConfPR



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Florian Philippot, vice-président du Front national, sur Europe 1 …. " ……, cette incapacité à entendre le peuple, à revenir vers le peuple (...) devrait le titiller, il devrait comprendre qu'il y a un blocage dans le pays, qu'on ne peut pas continuer dans ces conditions.  Sur le fond, il a déroulé un discours d'auto-justification, d'auto-satisfaction, ne remettant pas en cause les dogmes et les options qu'il a déjà choisies. On continue sur la politique 'européiste', d'ouverture totale des frontières, d'austérité, on continue avec la même politique. Je ne vois pas ce qu'on peut retenir de cette conférence de presse, si ce n'est un concours de vide".



Le Parti communiste dans un communiqué : …"Le président s'enfonce inexorablement dans l'échec ….Pour éviter tout réel débat sur sa politique, il caricature les alternatives"…..,  "Le chef de l'Etat s'est livré deux heures durant à un exercice médiatique sans ouvrir aucune perspective positive pour les Français, sans jamais répondre aux urgences du pays. La seule véritable annonce est l'entrée dans une nouvelle guerre de notre pays. Sans concertation du parlement".



Jean-Luc Mélenchon sur Twitter :

Jean-Luc Mélenchon        @JLMelenchon


Rien sur le chômage, rien sur le Medef, rien sur la relance. Des questions irréelles et des réponses lunaires. #ConfPR #Hollande

19:11 - 18 Sept 2014



Gauche Unitaire, dans un communiqué de son porte-parole Christian Piquet  ….. "François Hollande persiste dans l'erreur »…, Au cours de sa conférence de presse, le président de la République se sera contenté de plaider en faveur de l'action qu'il conduit depuis deux ans. (...) Il aura réitéré sa volonté de respecter les règles absurdes et injustes du pacte de stabilité budgétaire, en se contentant d'annoncer qu'il s'efforcerait seulement d'en assouplir les règles



 Les premières réaction syndicales :



Le patron  de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a trouvé François Hollande "plombant" et n'a pas noté de "nouveauté" sur le plan économique.    Le chef de l'État a fait "un peu d'auto-justification", il a "essayé de convaincre sur les choix qu'il avait faits", a estimé le leader syndical.



La CGT a estimé dans un communiqué que François Hollande avait tenté de "justifier sa politique" sans répondre "aux attentes" des salariés. Thierry Lepaon juge "indispensables des mesures immédiates sur le pouvoir d'achat pour relancer la croissance comme, par exemple, une augmentation des minima sociaux et du Smic".



Parti socialiste



Claude Bartolone, Président de l’Assemblée Nationale :  …"J'ai trouvé un président à la fois offensif et protecteur sur tous les sujets » … "Sur le plan international, il faisait bien comprendre aux Français que l'action militaire était pour la protection de chacun d'entre eux. Sur le plan européen, il est décidé à faire entendre la voix de la France pour réorienter l'Europe. Sur le plan national, il a fait comprendre que les efforts demandés aux Français sont là pour essayer de bâtir une société plus protectrice et pour sauvegarder notre modèle social".



Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée  Nationale , dans un communiqué….  " …dans cette période d'épreuves extérieures et intérieures, la conférence de presse est un appel aux Français à tenir bon et à relever la tête". "Tenir bon face à l'incroyable avalanche de dénigrement de ce qu'est  et de ce que fait la France. Tenir bon pour défendre et reconstituer la force de notre modèle social et républicain. Tenir bon sur la détermination d'aller au bout des réformes économiques et sociales qui permettront de construire les nouvelles sécurités individuelles et collectives", a-t-il poursuivi dans un communiqué.


ndlr : concernant les réactions plus récentes que celles ci-dessus, et elle augmentent par grandes vagues successives, nous y reviendront dans nos prochains éditoriaux. 




 

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