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19 mai 2015

Revenons sur l'entretien de Jean-Marie Le Pen et Henry de Lesquen sur Radio Courtosie du 11 mai 2015 ( Note de présentation suivie d'un premier extrait en texte de l'entretien qui sera suivi d'un deuxième extrait dans un prochain éditorial

Éditorial de lucienne magalie pons

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Notre note de présentation :



 Objet : Le Libre Journal du soir de Henry de Lesquen – Radio-Courtoisie – Lundi 10 mai 2015 -  de 18 à 21 h - 

En première partie de cette émission Henry de Lesquen,  assisté de Jacqueline Loevenbruck, recevait Jean-Marie Le Pen Vice Président du Front National, Député Européen,  pour un long entretien au cours duquel tous les sujets de la crise qui a eu lieu au Front national et  ses prolongements,  ont été évoqués et débattus  librement.

Les médias de la classe politico-médiatique qui se tiennent à l’affut de toutes les interventions de Jean-Marie Le Pen se sont aussitôt,  après l’émission de Radio Courtoisie,  précipités  sur les ondes et les écrans, et les médias presses sur leurs  sites,  pour relever quelques phrases de cet entretien , les sortir de leur contexte, et de nouveau les déformer et les commenter pour relancer leur travail de sape à l’encontre de Jean-Marie Le Pen plus précisément,  mais aussi contre le Front National.

J’estime qu’il est de mon devoir  de fidélité à Jean-Marie Le Pen et pour lui rendre hommage ainsi qu’à  Henry de Lesquen, et  par  respect de la vérité politique et historique  de publier ci-dessous l’intégralité de cet entretien, en me référant à la bande de son figurant sur le site de Radio Courtoisie, «  la Radio libre du pays réel et de la francophonie », une source précieuse de ré-information qui  refuse toute   ressource   publicitaire pour préserver sa liberté  et  qui  émet  des émissions prestigieuses depuis  sa création en 1987 avec  des bénévoles talentueux et dévoués et qui ,  pour ses frais  de gestion et d’émission,   fonctionne avec les  dons de ses auditeurs...

Depuis sa création Radio Courtoisie  est un espace  de « parler- vrai » fidèle à sa mission culturelle.

Henry de Lesquen a créé le « Libre Journal » des idées politiques  en 2003, après la mort de Jean Ferré,  fondateur de Radio Courtoisie, en 2006, et selon les vœux de celui-ci  il lui a succédé d’une part comme patron de la radio, d'autre part comme patron du libre journal du lundi soir.

Membre du conseil d'administration de l'association Radio Courtoisie  depuis 2005, Henry de Lesquen   en est le président depuis 2007 né  en 1949, marié, père de cinq enfants, haut fonctionnaire, il est  aussi conseiller   municipal  de Versailles  « divers droite » depuis 2001, il préside Club de l'Horloge et a participé dans le cadre de ce cercle de pensée politique,  indépendant des partis , à la rédaction d'une vingtaine de livres, dont « La Politique du vivant »  et « Penser l'antiracisme » , il préside aussi  l'association Voix des Français , c’est  un homme qui met son intelligence  au service des nobles causes   dans toutes ses activités et  l’excellence de son « Libre Journal » nous donne un aperçu de son intégrité morale  et de ses grandes qualités. Intellectuelles et morales.

Après cette présentation voici donc ci-dessous  le texte de son entretien du 10 mai 2015 avec Jean-Marie Le Pen ,  entretien que j’ai enregistré et reproduit mot à mot  d’abord en manuscrit ensuite en le mettant en forme au clavier avant de le  transférer  sur  cette page , un vrai travail de romain qui m’a demandé des heures et beaucoup d’attention, afin que mes lecteurs puissent   en prendre connaissance et le conserver comme références et témoignages , en effet les paroles s’envolent comme l’on dit mais les écrits restent.

( Avertissement : Je dois scinder mon travail en deux parties, en effet l’entretien reproduit en texte comprend plus de 20 pages qui ne tiendraient pas en une seule fois sur  cette page, mais un autre éditorial suivra  dans la journée )

Texte de l'entretien - premier extrait - :

HdL= Henry de Lesquen
Jean-Marie Le Pen  = JMLP
Jacqueline Loevenbruck,  = JL
Texte de l’entretien :
HdL : Bonjour chers amis auditeurs de Radio Courtoisie, je reçois et j’ai le grand honneur de recevoir aujourd’hui, Jean-Marie Le Pen , Fondateur et Président d’Honneur du Front National, qui pour beaucoup de français a représenté l’espoir de la nation, alors je le reçois exceptionnellement,  à cause évidemment de cette terrible crise qui a eu lieu au Front National et qui n’est pas tout à fait terminée, et à la suite d’un article publié , le numéro du 9 avril 2015 du Journal Rivarol et qui était intitulé par le journal «  Jean-Marie Le Pen , on n’est  trahi que par les siens »-, je dois vous dire je vais commencer par cet article, j’ai  lu cet article, et je me suis demandé avec beaucoup de surprise ce qu’on pouvait trouver à redire de cet article, pourquoi on vous a fait passer devant un tribunal de l’inquisition, pour un article qui d’une part est un entretien de haute volée, et qui d’autre part rappelle, précise, développe, une position qui a toujours été la vôtre,  Jean-Marie Le Pen.
JMLP :  je pense que c’est un incident exploité dans le cadre d’une stratégie de rupture qui était préméditée et en quelque sorte on attendait l’occasion , on s’est d’ailleurs trompé puisque on a déclaré que cet article constituait une relance de « l’affaire du détail », de Monsieur Bourdin, alors qu’en fait cette interviewe  avait été accordée 15 jours avant la visite à Monsieur Bourdin sur RMC, en l’occurrence  celui qui  veut tuer son chien on dit qu’il a la rage, et je pense qu’il y a derrière tout cela une opération préméditée  et exécutée assez cyniquement pour se débarrasser de ce qui constituait,  pour les nouveaux maîtres du Front National , comme une inacceptable surveillance ou un inacceptable contrôle, or c’est le rôle du Président d’honneur, il a justement été nommé à cette place , et surtout sa fonction est assortie d’un certain nombre de prérogatives, qui sont celles de la « statue du commandeur », en quelque sorte, qui représente  le long passé le long passé de batailles, de sacrifices, de souffrances, d’adversités, subis par le Front National , et un petit peu comme le garant d’une certaine rectitude, à la fois morale et politique, et c’est tout à fait évidemment que ce personnage glénait les ambitions ou les projets d’un certain nombre de nouveaux adhérents, de nouveaux dirigeants du Front National, et dont Marine Le Pen, je pense, est devenue l’otage.
Elle s’est laissée piéger par la technicité d’un certain nombre d’entre eux, elle n’a peut-être pas suffisamment répartie les fonctions de son état-major, et elle est  donc devenue en quelque sorte, la prisonnière des gens qui sont indispensables ou se sont rendus indispensable.., et puis on ne peut avoir toutes les qualités c’est évident, Marine a des qualités éminentes de communication c’est  très réel, peut être, ce n’est pas une injure de dire, un peu moins d’organisation, de conduite du mouvement, bien que ce soit une femme d’autorité, et qu’elle a je pense  voulu le montrer d’une façon spectaculaire, en quelque sorte, en sacrifiant son père, ce qui devient presque classique dirais-je , c’est un grand classique, un grand classique, la trahison du père
.HdL : le parricide  en politique ?
JMLP : oui en politique..
HdL : pas tant que ça ..
JLMP : ah tout de même, de l’histoire …
HdL : ah non du père politique, mais pas du vrai père, pas du père charnel..
JMLP : non, non bien sûr, en l’occurrence l’un et l’autre tout de même, à ma grande surprise , il m’arrive encore à mon âge d’avoir des naïvetés voyez-vous, en particulier  celle de la solidarité, je n’ai d’ailleurs jamais remarqué que lors des difficultés  que nous avons eus  avec un certains nombres de nos candidats, ils étaient sacrifiés assez impitoyablement, voire quelques fois en dehors du respect des statuts, ceci pour satisfaire le monde médiatique à l’affût du Front National et de ses dérapages, et je crois qu’on les craignaient par-dessus tout, et on s’est incliné en quelque sorte sous la pression, sous la férules de ces censeurs et on est peut-être sortis des rails sans s’en rendre compte, et  quand moi je me rendais compte , que l’affirmais dans les lieux où cela doit se faire, c'est-à-dire le Bureau Politique, là où il doit y avoir un minimum de débat dans un mouvement politique, si autoritaire soit-il , eh bien c’était ressenti comme une forme d’opposition et j’ai sans doute créé  une gêne qui a été insupportable  à d’aucun ..
HdL : alors vous dites Jean-Marie Le Pen, vous avez dit « les nouveaux maîtres du Front National », alors vous savez qu’à Radio Courtoisie  et dans mon Libre Journal on ne pratique pas ..
JMLP : la langue de bois ..
HdL : ..la langue de bois, et on aime  bien appeler un chat un chat, est-ce que vous visez le funeste Philippot ?
JMLP : oui absolument
HdL : merci de cet aveu
JMLP : je pense que, je pense que Florian Philippot, haut fonctionnaire  du Ministère de l’Intérieur , ancien socialiste ou peut-être toujours d’ailleurs,
HdL : chevènementiste..
JMLP : socialiste chevènementiste, mais ce n’est pas là, comment dirais-je, l’espèce la plus aimable de ce mouvement socialiste, gaulliste, provocateur, puisqu’on s’est  indigné parait-il d’une phrase que j’aurais dite dans .., que je maintiens avoir dite, dans l’interviewe à Rivarol, à savoir que je ne crois pas à la trahison du Maréchal Pétain, et bien ceci a été considéré comme une provocation insupportable,  pour  quelqu’un qui affiche son gaullisme dans son bureau partout, qui a emmené en pèlerinage des jeunes du mouvement à Colombey-Les-Deux-Eglises, au mépris bien sûr de l’opinion qu’ont un certain nombre de français qui ont beaucoup souffert, en particulier  dans l’ Algérie  Française , de l’attitude  et de la trahison du Gouvernement du Général de Gaulle ..
HdL : oui, enfin, vous qualifiez, vous qualifiez  Monsieur Philippot de gaulliste, c’est ce qu’il dit, je le crois  pour ma part Jean-Marie Le Pen, plus chevènementiste que gaulliste, vous vous souvenez  que ..
JMLP ;; provocateur ..
HdL :   ..,  que de Gaulle a dit «  La France est un pays de race blanche et religion chrétienne » ?
JMLP : oui
HdL : je ne suis pas sûr que Philippot souscrive à cette déclaration, si vous aviez dit ça d’ailleurs..
JMLP : le Général de Gaulle a dit tout et le contraire de tout, par conséquent..
HdL : il a dit ça en tout cas ..
JMLP :  ce qu’il a dit là d’ailleurs j’y adhère dans cette partie là à la limite je suis un peu gaulliste
( rires)
HdL : Ah c’est une grande déclaration ( rires..), vous vous rendez compte, Jean-Marie Le Pen est un gaulliste !
JMLP : oui ..
HdL : ça c’est merveilleux .. !
JMLP : non, non, non, un certain sens de l’Etat, mais en particulier pour le reste non, les abominables souffrance de milliers, des dizaines de milliers de harkis trahis, désarmés, sacrifiés, livrés au FLN, et les pieds noirs, et l’Algérie Française en général , tout ceci n’est pas pardonnable , et ne doit pas  autant chercher quiconque à s’en faire, en quelque sorte, une espèce de bouclier .
HdL : Alors revenons si vous le voulez Jean-Marie Le Pen, pour les auditeurs de Radio Courtoisie , disons à l’objet du procès qui vous a été fait,  bon, vous avez dit et vous venez de le dire que vous ne saviez pas ce qu’on vous reprochait exactement
JMLP : non
HdL :  bon, on sait qu’on vous reproche cet article de Rivarol, deux grandes pages, de Rivarol du 9  avril 2015 , j’ai déjà dit et clamé pour ma part que je trouvais  que   cet article était non seulement de haute volée, mais qu’il était irréprochable , et je voudrais savoir, et je voudrais que les auditeurs de Radio Courtoisie se rendent compte, se demandent avec vous si , à moins que vous trouviez que c’est fastidieux de le faire, ce qui dans cet article a pu susciter .., ou quel est le prétexte qui a pu susciter l’opposition , les attaques du Front national
JMLP : non je crois qu’en effet c’est un prétexte, le « détail » provoque il faut le dire par les questions récurrentes de Monsieur Bourdin, il insistait beaucoup ..
HdL : non mais là c’est Rivarol ..
HdL, non mais c’est ça, Marine Le Pen pense que l’article de Rivarol  qui est paru après l’émission de Bourdin est une provocation supplémentaire, une relance, alors qu’en fait cet article, cette interviewe avait été donné 15 jours avant l’émission de RMC, il n’y avait donc pas ..
HdL : avec votre permission moi je voudrais faire le point pour les auditeurs de Radio Courtoisie sur cette affaire du « détail », c’est de l’information, à moins que vous ...
JMLP : mais pas du tout
Hdl : alors je vais donner les faits, donc Jean-Marie Le Pen est interrogé , je crois que c’est en 1987 ,
JMLP :  … 87
HdL : donc c’était avant la loi Gayssot du 13 juillet 1990  qui réprime ce qu’on appelle la contestation des crimes contre l’humanité, et vous êtes interrogé, on se demande pourquoi sur la seconde guerre mondiale et en particuliers sur les chambres à gaz, et vous dites «  c’est un détail de l’histoire  la seconde guerre mondiale », alors vous avez été condamné au civil pour avoir provoqué la souffrance des descendants des victimes  si j’ose dire, si j’ai bien compris
JMLP : c’est ça, il y avait 13 organisations qui étaient partie civile et j’ai été condamné  en première instance à leur verser à chacune d’entre elles et en appel un grand homme d’une grande moralité, le président Estoupe, actuellement poursuivi pour escroquerie en bande organisée , président de ..
HdL : vous avez été « estoupé » en quelque sorte,
JMLP : oui j’ai été « estoupé », il a porté la condamnation de 1 franc à 10.000.000 par association, ce qui après..
HdL :  alors il faut voir que Estoupe , il est présumé innocent, chers auditeurs de Radio Courtoisie,  
JMLP : oui
HdL : et c’est  l’homme qui est  actuellement mis en cause et mis en examen pour escroquerie en bande organisée   dans l’affaire de l’arbitrage TAPIE, 400.000.000  millions d’euros prélevés sur les finances de l’Etat,
JMLP : absolument
HdL : bon alors c’est une énorme affaire, alors je voudrais m’arrêter un instant sur cette décision judiciaire, chers amis auditeurs de Radio-Courtoisie, parce que si Jean-Marie Le Pen avait dit « le génocide arménien est un détail de l’histoire de la  première guerre mondiale », je pense qu’il n’aurait pas été poursuivi,
JMLP : non,
 HdL : si vous aviez dit « le génocide vendéen est un détail de l’histoire de la Révolution,
JMLP : ce qui d’ailleurs aurait été une erreur à mon avis
HdL : simplement pas,
HdL : mais même si j’avais  dit « le débarquement du 6 juin 1944 a été un détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale, ou la bataille de Stalingrad , ou le bombardement nucléaire du Japon , qui sont des détails qui s’accumulent ,
HdL : oui enfin c’est …,  non, non, .. la différence est que ce que vous appelez des détails  a eu un rôle dans le déroulement de la guerre, alors que la déportation des juifs et leur extermination dans les camps n’a joué aucun rôle  c’est un phénomène secondaire dans le déroulement des faits
JMLP : mais là c’est votre avis, mais ce n’est pas l’avis qui  ..
HdL : ah si c’est l’avis des historiens,
JMLP : chez nous on  ..
HdL : la déportation des juifs n’a joué aucun rôle important dans le déroulement de la guerre, c’est le sacrifice des soldats russes, des soldats américains, des soldats anglais qui a abouti à la chute d’Hitler , et ce n’est pas le fait qu’il y ait eu des gens déportés ..
HMLP : d’ailleurs c’est l’ensemble de ces détails qui forment un tout,  c’est d’ailleurs la définition même du mot détail, c’est un élément d’un ensemble, voilà ..
HdlL: alors ..
JMLP : et celle-ci, cette phrase a été prise comme un moyen de me combattre, de convaincre que j’étais un antisémite et qu’à ce titre je pouvais être condamné ..,
HdL mais alors je pense, Jean-Marie Le Pen pardonnez-moi, que le mot détail qui n’était peut-être pas le mieux choisi a été interprété malicieusement comme si vous n’aviez que indifférence pour la souffrance des victimes ..,
JMLP : absolument
HdL : or vous n’aviez jamais dit que vous étiez indifférent  à la souffrance des victimes
JMLP : absolument
HdL : et personne ne peut être indifférent à la souffrance des victimes, c’ee qu’on peut dire peut-être c’est que les victimes sont nombreuses ..
JMLP : oui mais j’ai commis un péché , j’ai dit que dans le fond le mort le plus important pour moi, de la deuxième guerre mondiale, c’était mon père,  voilà, mais ça parait-il est sacrilège et que l’on doit avoir un ordre de priorité différent et que ce n’est pas respecter l’ordre de priorité imposé depuis quelques années , qui consiste à admettre que nous n’avons été , somme toute, nous,   que des victimes par hasard d’une guerre qui a été beaucoup plus importante pour d’autres, tout dépend du logiciel qu’on a dans la tête, voilà c’est ça le problème
HdL : et vous avez été condamné pour blasphème envers ce que certains appellent la religion de la shoah
JMLP : absolument
HdL : et il faut voir que quelque opinion que  l’on a sur votre opinion, c’est une grave atteinte à la liberté d’expression qui a été accomplie ?
JMLP : c’est évident, c’est même scandaleux, et réitéré, mais il semble que l’on soit dans un domaine sacré, un tabou …
HdL : un domaine religieux,
JLMP : ..  qu’il est interdit  d’évoquer même, quand on n’a pas les qualifications suffisantes..

HDL : Bon alors,  tournons non pas les pages, mais suivons les colonnes de cet article, vous aviez mis en cause et ça à mes yeux c’est extrêmement important, le programme économique du Front National à travers la retraite à 60 ans, alors je vous lis , vous dites Jean-Marie Le Pen «  en politique on ne doit jamais sombrer dans la facilité ni faire de la démagogie, il ne faut pas tomber dans le ridicule de  paraître défendre le système de retraite à 60 ans, parce que même si on y apporte des amodiations, elles ne sont pas audibles politiquement, pourquoi s’accrocher là-dessus, je leur ai dit, j’ai dit à Marine Le Pen et à ses conseillers, rectifiez le tir, en vain pour le moment », fin de citation, alors est-ce que vous maintenez cette position qui est contraire au programme actuel du Front National ?
JMLP : tout à fait, je sais bien que Marine a expliqué que il fallait 40 annuités dans le cas de la retraite à 60 ans, ce qui met pratiquement hors de portée  de  la plupart des gens la retraite à 60 ans, mais j’ai dit vous avez fait une erreur de communication  fondamentale, c’est l’inverse qu’il fallait faite, il fallait expliquer que justement la retraite devait être,  en quelque sorte prononcée,  plus tard prévue dans la loi,  parce que ça correspondait à une évolution démographique absolument incontournable, et que nous ne pouvions pas nous payer le luxe d’être démagogue dans ce domaine, or je constatais très évidemment que Monsieur Philippot se détachait, voulait détacher l’axe,  modifier l’axe de  combat du Front National qui était me semble-t-il placé sur les éléments essentiels que sont l’immigration, l’insécurité, la dette qui en découle tout naturellement,  et  faire  des problèmes économiques qui ont certes leur importance, la place que nous avons dans l’Europe où nous sommes ligotés c’est vrai, et (où) nous avons été dépouillés de nos frontières, nous n’avons pas de souveraineté, ça c’est vrai, mais la bataille sur l’euro était plus discutable et en tous les cas politiquement beaucoup moins payante , si j’ose dire, en terme électoral, que ne l’étaient l’immigration, l’insécurité , qui étaient ressenties progressivement   par les gens d’une manière très prégnante , et qui justifiaient, expliquaient , l’augmentation considérable du nombre de nos électeurs
HdL : oui, mais  non, mais j’ai l’impression qu’au  fil de ces 40 années, la ligne politique du Front National a beaucoup changée, vous avez été chef d’entreprise Jean-Marie Le Pen  ..
JMLP : oui
HdL : et vous avez défendu,  d’abord, vous avez commencé votre carrière politique comme député ….
JMLP   poujadiste
HdlL :   poujadiste en 1956, c’était un mouvement que je qualifierais de national libéral ,
JLMP : absolument, la défense des commerçants et des artisans,
HdL : moins d’impôts, moins d’Etat, plus de liberté économique, et vous êtes resté fidèle et le Front National avec vous à ce programme de liberté économique jusqu’à une date récente, on a l’impression que maintenant c’est l’inverse , avec Philippot c’est  0 gauche toute
JMLP : c’est la gauche, c’est le colbertisme, c’est l’interventionnisme de l’Etat, je ne suis pas totalement hostile à l’Etat stratège, mais dans un certain nombre de circonstances limitées, mais il est bien évident que de la part de Philippot et de ses amis,   parce que il n’y a pas que  Philippot ,   il y a tous ceux qui sont rentrés avec lui et qui se multiplient si j’ose dire, que j’appelle les hétérophobes n’est-ce pas, qui font , qui donnent à notre mouvement une coloration, une expression très différente de ce qu’elle a été pendant des décennies
HdL : Alors est-ce que les électeurs du Front National ne vont pas finir par s’en apercevoir et se détourner du mouvement ?
JMLP : oh je crois que si, et si j’en crois les témoignages que je reçois de toute la France , et que je vais devoir sans doute quand même devoir  organiser d’une façon positive, de façon à éviter une dispersion  et, comment dirais-je , une désertion du terrain politique,  par des gens qui pourraient  être écœurés par la ligne actuelle, je pense qu’il va falloir trouver un moyen de les rassembler, de façon à ce qu’ils ne se perdent pas et que l’on puisse reconstituer au plus tôt l’unité  d’un mouvement qui est absolument indispensable à la survie de notre pays.
HdL : Jean-Marie Le Pen je voudrais bien vous comprendre, est-ce que vous voulez dire que vous allez créer une tendance au sein du Front National  organisé, est-ce que vous allez faire scission, créer un autre parti, qu’est-ce que vous voulez dire exactement ,
JMLP : Non je ne vais pas créer un autre parti, je vais créer avec beaucoup d’amis d’ailleurs, une formation qui ne sera pas concurrente  du  Front National, mais qui sera une espèce de parachute contre le désastre,  et de façon à  recueillir  tous ceux qui sont actuellement indignés de la ligne politique suivie, ils sont nombreux, ils n’ont pas toujours le moyen de se faire entendre, mais ils sont très nombreux, et de façon à peser pour rétablir la ligne politique  qui est celle qui a été suivie depuis des décennies.
HdL : Mais Jean-Marie Le Pen vous savez très bien que tous ceux qui apparaîtront dans cette formation seront immédiatement exclus par Marine Le Pen et  par son Bureau Politique
JMLP : Oui, mais vous savez il parait qu’il va y avoir un congrès ?
HdL : oui
JMLP : moi je pense que ce doit être un vrai congrès et pas une opération postale ou un sondage, et je pense dans cette opération pour respecter le parallélisme des formes, moi j’ai  été nommé par le Congrès de Tours, n’est-ce pas, avant même l’élection de Marine Le Pen, j’ai été nommé Président d’Honneur avec les prérogatives qui étaient attachées à la suite de la modification de nos statuts, l’adjonction d’un article supplémentaire qui créait  justement la Présidence d’Honneur avec ses prérogatives, eh bien je crois que la volonté de Monsieur Philippot  et de ses amis c’est de supprimer cet article et de se débarrasser totalement de Le Pen, car je voudrais appeler une chose, au moment où Marine Le Pen dit «  il faut que Jean-Marie Le Pen qui a commis une faute , etc  … il devrait pas se présenter  en tête de liste  aux élections  régionales de PACA … »,  Philippot déclare «  la rupture est totale et définitive », il parle donc comme le patron, il se considère comme le patron, et Marine Le Pen dans le fond à ses yeux n’est plus que quelqu’un dont on se sert.
HdL : une exécutante, et là je vous  signale  Jean-Marie Le Pen  à ce propos …
JMLP : il faut libérer Marine
HdL :  … Jean-Marie Le Pen , de faire un commentaire sur les déclarations de ses partisans, des gens de sa coterie sont très clairs, ils parlent du  parti de Monsieur Philippot, ils parlent déjà du parti de Monsieur Philippot
JMLP : absolument
HdL : ils parlent de la stratégie de Philippot
JMLP :  absolument
HdL : comme si Marine Le Pen n’existait pas
JMLP : oui absolument, mais d’ailleurs ce Congrès qui devra être réuni sous une forme ou une autre,  aura un choix clair, c’est Le Pen ou Philippot, c’est clair et net,  puisque je suis moi écarté ,  et que l’on souhaite le faire dans les semaines qui viennent le plus rapidement possible, eh bien il faut que les membres du FN , les adhérents aient la responsabilité du choix du futur de ce mouvement, dont je dis toujours qu’il est le seul  actuellement à pouvoir arracher la France, avec l’aide de Dieu en plus, et de Jeanne peut-être, au désastre qui est promis à notre pays et à notre continent d’ailleurs.
HdL : Jean-Marie Le Pen vous étés un homme politique, mais vous êtes aussi un père, est-ce que l’attitude de votre fille ne vous crée pas une blessure au fond du cœur ?
JMLP : Bien sur que si
HdL : ma question est peut-être indiscrète.. si vous ne voulez pas y répondre, passons à l’ordre du jour il y  a des sujets politiques, mais je veux vous dire qu’un certain nombre de français dont moi, ont été indignés par ce que l’on qualifie de parricide politique
JMLP : oui  sur,  sur que c’est .., c’est sur, parce que c’est injuste, c’est injustifié, j’aurais commis un crime abominable, je trouverais normal qu’on se détache de moi, qu’on me chasse  en quelque sorte, mais dans le fond j’ai l’impression, vous savez, d’être le bouc émissaire de la bouillie bleue (ndlr : je ne suis pas sure de ces deux dernier mots « bouillie bleue » , c’est ce que j’ai cru entendre en écoutant la bande sonore), vous savez dans la religion juive on a ..,  au bord du désert,..
HdL : non je voulais savoir ..
JMLP : ..on charge un bouc de tous les péchés du d’Israël et on le chasse à coup de pied et il s’en va dans le désert mourir avec tous les péchés..
HdL : vous donnez des coups de cornes,  vous ..
JMLP : et moi j’ai l’impression qu’on me charge des péchés d’un certain nombre de gens que l’ont veut éliminer, or la sagesse sans doute devrait me pousser à mon âge à me retirer de la bataille, à me dire après tout acceptons  le destin,  non moi je suis disais tout à l’heure aux gens qui m’interrogeaient à votre entrée, je suis un poisson japonais combattant, j’ai l’ADN combattante si vous voulez , donc par conséquent je me battrais tant que j’en aurais la force , et la somme des difficultés qui m’attendent , m’accablent, me renforce dans la détermination que j’ai de me battre et d’être fidèle à ceux qui ont fait confiance au Front National, et je leur demande d’ailleurs de ne pas rester neutres, de se mobiliser,  de se manifester, de montrer qu’ils n’entendent pas se faire faire la loi, par un énarque du ministère de l’intérieur, tout gonflé d’ambitions, peut-être même  chargé même du dynamitage du Front National.
( suite de l'entretien  dans notre prochain éditorial)
 

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