A mon avis non dans tous les cas elle est toujours emportée et finalement balayée par le "Vent de l'Histoire" ..
Préambule :
Voici
ce qu’écrivait un historien ancien Théodose Burette, Professeur d’histoire à
l’Académie de Paris, dans son ouvrage Histoire de France » édité en 1842 , en
commençant la partie de son ouvrage
consacrée à la Révolution :
« A proprement parler ce qu’on appelle l’histoire de France s’arrête à l’entrée
de la Révolution, là commence une ère nouvelle, la France change si
complètement de face qu’il semble que ce ne soit plus le même peuple ni le même
pays, en même temps le cours des
évènements tout à l’heure si lent et si
tranquille, se précipite avec une sorte de furie, et ce n’est plus d’année en
année, mais de mois en mois, de jour en jours, que devrait marcher le
récit , avec des assemblées « souveraines » la parole est devenue
la première puissance de l’Etat , il y
a là des discours qui sont des faits et
qui sont des faits plus important que des batailles » Fin de
citation.
Nous sommes de nos jours dans l’ère de la République, eh bien la
parole de l’Etat aujourd’hui est devenue le signe de l’impuissance de l’Etat
qui se réfugie dans le rêve, pour exemple les paroles « rêvées » des discours du Chef de l’Etat, qui ne
se retrouvent pas dans les faits, dans les résultats, cette parole d’Etat est brisée par des faits réels plus importants et noyée dans les vagues des batailles
économiques, et des revendications sociales, qui viennent la briser jusqu'au pied des institutions.
Fin du Préambule
Fin du Préambule
C’est ce que Philippe Tesson illustre parfaitement dans un article publié le 15/07/2015 dans le
site Le Point.fr, intitulé « Les rêves éveillés de Hollande », ou il écrit
notamment :
« François Hollande est victime d'une incapacité à voir
le réel et à s'y adapter comme en témoignent les errements de son intervention
du 14 juillet. …..Il rêve. Il ne change pas, il rêve. Un rêveur éveillé. Il
rêve la réussite du plan que Tsipras et l'Europe viennent de conclure au prix
de difficultés inouïes. Il rêve une Europe réunie et renforcée, un budget de la
zone euro, un gouvernement économique et, pourquoi pas, politique de l'Europe.
Il rêve la convergence entre l'Allemagne et la France : "il y a un
lien" entre Angela Merkel et lui-même. Il rêve les bonnes intentions
iraniennes. Il rêve la paix universelle : "Décidément, le monde
avance." Il rêve la France, dont il se fait une "certaine idée",
il rêve la patrie et son âme. Il rêve la croissance : "Elle est là."
Il rêve les moyens qu'il met en œuvre pour la renforcer : l'allègement des
charges, la baisse des impôts, les économies, la liberté, l'égalité, la morale.
Il rêve le rassemblement : "Ceux qui veulent venir sont les
bienvenus." Il rêve sa propre autorité : "Vous connaissez des présidents
aussi audacieux que moi ?"Ce pourrait être un système, une méthode, une
stratégie. Mais à ce point on ne peut pas le croire. C'est de nature. Un
mélange de naïveté et d'orgueil. Une extraordinaire confiance en soi et en son
destin. Et surtout de l'inconscience, une incapacité schizophrénique à voir le
réel et à s'y adapter. Et d'ailleurs, si le peuple ne le suit pas, si le peuple
résiste à cette parole enchantée, il y a bien une raison. Le peuple, lui, a
compris que la question grecque n'est pas résolue, que l'Europe traverse une
crise profonde, que les divergences entre la France et l'Allemagne sont graves,
que la paix et la sécurité mondiales sont menacées, que la reprise économique
est loin d'être assurée, faute que les décisions prises à cet effet par le
gouvernement Valls ne soient pas à la mesure des intentions. Le peuple a compris
que l'unité nationale est précaire, la majorité branlante et l'âme de la France
molle.
Un manque de lucidité et de fermeté
Il rêve, aveugle et sourd devant ces évidences, prenant pour de
l'audace sa vision pacifique, satisfaite et iréniste du monde. Mais
qu'importent les bonnes intentions et la bonne volonté lorsque manquent la
lucidité et la fermeté ? Il y a du fataliste chez lui. S'il est vrai qu'il ne
sera pas candidat à sa propre succession si le chômage reste à son niveau, que
n'a-t-il consacré ses plus ardents efforts à en inverser la courbe ? On dirait
que la parole, dans laquelle il excelle, le tient quitte du reste. Comme le
pape. Mais le pape ne dispose que du pouvoir de l'esprit et ne répond que
devant Dieu. François Hollande, lui, a tous les pouvoirs, et c'est devant le
peuple français qu'il répondra de ses rêves inaboutis.
Fin de l'article de Philippe TESSON
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Petite note cruelle de Lucienne Magalie Pons : oui mais nous n'avons plus de guillotine et la peine de mort est abolie , alors qu'en allons nous faire ? je vous le demande .....d'autant plus que la justice est plutôt encline après de longues instructions à prononcer des "non lieu" ...?
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