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05 juillet 2015

Les citoyens Grecs se prononcent aujourd'hui démocratiquement par référendum sur les propositions de leurs créanciers ( note et revue de presse)

Éditorial de lucienne magalie pons


Nous lisons  en ligne plusieurs articles pernicieux, abjects, mensongers qui dénaturent   la  noble décision du Premier Ministre grec Alexis Tsipras  de consulter ce dimanche par référendum les citoyens grecs afin qu’ils se prononcent sur le plan des créanciers  de son pays, dont l’intention est et a toujours été d’accorder des prêts aux pays membres de l’UE  avec des intérêts prohibitifs assortis de mesures de rigueurs et d’austérité, comme ils l’ont fait en précipitant dans la crise l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie qui viennent de subir dans années de misère et commencent à peine à voir à l’horizon une reprise due aux sacrifices de leurs peuples et dont la Grèce se trouve encore dans une crise qu’elle ne pourra surmonter sans obtenir non seulement des délais, mais encore un sacrifice cette fois du côté de ses créanciers afin qu’ils  leur consentent l’effacement d’une partie de la dette.

Ce serait un magnifique geste de solidarité de la part des pays riches de l’UE , et de la part notamment des créanciers de la Grèce dans leur  ensemble de faire preuve pour cette fois d’humanité.

 Mais à lire les médias dont je parle c’est tout le contraire qui est évoqué, ils accusent Alexis Tsipras d’avoir refusé « de l’argent frais contre des réformes » et d’avoir rompu « unilatéralement  les négociations engagées depuis 5 mois , sans expliquer que le Premier Ministre Grec à  fait lui aussi des propositions qui ont été rejetées  autoritairement  du début à la fin sans êtres débattues.

En réalité Alexis Tsipras  n’a pas rompues unilatéralement les négociations puisque elles étaient absentes  des réunions  et c'est  devant la manière dont on voulait lui imposer autoritairement un plan avec le couteau sous la gorge des grecs,  qu' il a pris la décision salutaire d’en appeler à ses citoyens dans  une  démarche démocratique ,  par  référendum.

De plus ces médias  dans des articles d’opinions  inspirés  par  les déclarations des responsables de l’UE-FMI-BCE  qu’ils ne nomment pas, mettent en cause la régularité du   référendum grec   en écrivant qu’il  est contesté en Europe et  même à Athènes   pour  des « raisons formelles » d’abord , selon eux, parce qu’il a été convoqué et organisé  dans la précipitation en l’espace d’une semaine, dans la précipitation, qu’il  ne laisse guère de temps au travail de pédagogie collective qui aurait été utile pour permettre aux Grecs de se prononcer de manière réfléchie.

 Dans ce premier argument il y a  d’abord comme une  critique injuste qui vient se glisser entre les lignes   envers Alexis Tsipras et son gouvernement , lesquels selon eux auraient agi  dans la précipitation, ce qui est faux, cette décision a été prise au bon moment et pour des raisons justifiées par l’attitude négative des créanciers , et ensuite  il y a une insulte envers les grecs qui toujours selon ces médias  n’ont pas étés préparés faute de temps par un travail de pédagogie collective qui « aurait été utile  pour permettre au Grecs de se prononcer de manière réfléchie » (sic).

Comme si les grecs  dans  l’esprit de ces médias étaient incapables  de se prononcer sans   être, disons le mot,  conditionnés  par une pédagogie collective, comme le seraient des moutons avant être euthanasiés et  sacrifiés sur l’autel de la finance.

Ces médias soutiennent aussi  que  la question posée  par le référendum grec est particulièrement confuse, puisqu’elle porte sur « la proposition soumise par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l’Eurogroupe du 25 juin 2015  alors que cette proposition a été retirée par les interlocuteurs d’Athènes. »

Or l’argument des médias  ci-dessus  est irrecevable, c’est au contraire la dernière proposition, elle a été non pas retirée mais refusée par Athènes,  mais avec la volonté  d’ Alexis Tsipras de la soumettre cependant en derniers recours   aux voix des citoyens grecs, en souhaitant que les négociations reprennent après le référendum.

On voit bien là en lisant ce genre d’articles  la perversion corruptrice dont sont atteints ces médias  qui ont en charge la mission d’infuser dans  l’opinion publique  que le référendum grec est  « irrégulier », « précipité » ,  «  pas organisé »  « confus dans la question posée » , et qu’il n’est pas destiné  à   légitimer un projet mais à combattre, contrer, rejeter  les propositions des Européens et des créanciers de la Grèce, et que ce référendum «  dramatise et exacerbe une situation déjà profondément troublée par la crise économique, sociale et financière »    dans laquelle selon eux  la Grèce  s’est plongée.

Enfin encore  dans un argument   pernicieux, les médias soulignent que les  Grecs sont consultés, mais  que les dix-huit autres démocraties (sic)  de la zone euro, invitées à financer le sauvetage financier de la Grèce, ne le sont pas, ou ne le seront que plus tard, lorsque leurs parlements seront, éventuellement, conviés à ratifier un plan d’aide à la Grèce.

Pour les médias  la consultation du 5 juillet a pour enjeu  le maintien ou non de la Grèce dans la zone euro, si le « oui » l’emporte écrivent-il _,  ( ndlr : dans une appréciation brute, sans approfondir la question )-,  il s’agira d’un désaveu pour Alexis Tsipras  et d’un appel au secours des Grecs aux Européens . , pour eux le premier ministre grec a mis son mandat dans la balance, et alors près eux  il sera a temps, pour les Grecs, de se doter d’un gouvernement d’union nationale,  et pour les Européens, de présenter un véritable plan  comportant une nouvelle restructuration de la dette grecque.

Ceci revient à dire que  pour ces médias en cas de « oui «  au référendum les Grecs devront s’en remettre aux « européens » pour leur coller sur les épaules  sans négociations une nouvelle restructuration de la dette grecque en abandonnant toute souveraineté.

Et  les médias de  supputer  encore que  si le non l’emporte, il signifiera, sans conteste, une rupture profonde entre les Européens et les Grecs et que  la situation sera d’autant plus périlleuse que le gouvernement d’Alexis Tsipras qui compte retourner à Bruxelles en position de force risque fort d’y trouver porte close.

Ceci revient à dire que  dans le message colporté par les médias ce sont bien les créanciers UE-FMI-BCE qui  font la loi en Europe  au mépris de la volonté du peuple manifesté par référendum.

Mais n’oublions pas que c’est encore du chantage jusqu’au "bouttisme"   pour tenter d’influencer  les électeurs grecs jusqu'au bord des urnes, mais en fin de compte que ce soit le oui ou le nom les créanciers de la Grèce UE-FMI-BCE devront accepter de revoir leur copie.

S’ils refusent de le faire  ce sont eux qui seront  responsables  d’un  possible éclatement de l’UE ce qu’ils veulent éviter à tout prix,  étant donné qu’ils font leur beurre  en grande partie sur le dos des pays en difficulté financière et économique.

L'UE n'est donc pas sortie de l'auberge, mais par contre il se pourrait bien que la Grèce s'en sorte  en claquant la porte de l'UE  , il leur suffirait encore d'un grand élan de courage, en acceptant de reprendre leur liberté et de  se consacrer au redressement de leur pays avec certes pendant quelques années des sacrifices  consentis mais qui cette fois ne seraient pas destinés à les appauvrir et à engraisser les autres.

  
REVUE DE PRESSE :  
Le Monde
 - ‎Il y a 1 heure ‎
... « Oxi » ou « Nai », les Grecs décident aujourd'hui. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures (6 heures en France) dimanche 5 juillet, pour un référendum portant sur l'acceptation ou non par les électeurs de la dernière proposition de réformes ...
L'Express
 - ‎Il y a 53 minutes ‎
10 millions de Grecs sont appelés à se prononcer sur le plan d'aide des créanciers du pays. afp.com/LOUISA GOULIAMAKI. Près de 10 millions de Grecs sont appelés à se rendre aux urnes ce dimanche pour donner leur avis sur le plan d'aide des ...
Al Huffington Post
 - ‎Il y a 9 minutes ‎
Le Figaro
 - ‎Il y a 16 minutes ‎
Francetv info
 - ‎Il y a 21 minutes ‎
RTS.ch
 - ‎Il y a 22 minutes ‎
Les News Eco .fr
 - ‎Il y a 31 minutes ‎
L'Obs
 - ‎Il y a 30 minutes ‎
Ce dimanche de référendum, les yeux du monde sont rivés sur la Grèce. Quelle question sera soumise au vote ? Que révèlent les sondages ? Quels sont les enjeux ? Décryptage. Un homme colle une affiche en faveur du non au référendum grec, sur le mur ...
Libération
 - ‎Il y a 57 minutes ‎
La Grèce joue dimanche son avenir, et le sort du premier gouvernement de gauche radicale de l'UE, dans un référendum indécis qui sera aussi un oui ou non au fonctionnement actuel des institutions européennes. Près de 10 millions d'électeurs grecs ont ...
Francetv info
 - ‎Il y a 1 heure ‎
Quelles seraient les conséquences d'une victoire du oui pour les Grecs ? Et du non ? Quels sont les enjeux du référendum ? La solidarité européenne est-elle menacée ? Retour en neuf questions sur le vote décisif qui se déroule en Grèce dimanche 5 juillet.

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