Nous lisons en ligne plusieurs articles pernicieux, abjects,
mensongers qui dénaturent la noble décision du Premier Ministre grec Alexis
Tsipras de consulter ce dimanche par référendum
les citoyens grecs afin qu’ils se prononcent sur le plan des créanciers de son pays, dont l’intention est et a
toujours été d’accorder des prêts aux pays membres de l’UE avec des intérêts prohibitifs assortis de mesures
de rigueurs et d’austérité, comme ils l’ont fait en précipitant dans la crise l’Irlande,
le Portugal, l’Espagne, l’Italie qui viennent de subir dans années de misère et
commencent à peine à voir à l’horizon une reprise due aux sacrifices de leurs
peuples et dont la Grèce se trouve encore dans une crise qu’elle ne pourra
surmonter sans obtenir non seulement des délais, mais encore un sacrifice cette
fois du côté de ses créanciers afin qu’ils leur consentent l’effacement d’une
partie de la dette.
Ce serait un magnifique
geste de solidarité de la part des pays riches de l’UE , et de la part notamment
des créanciers de la Grèce dans leur ensemble de faire preuve pour cette fois
d’humanité.
Mais à lire les médias dont je parle c’est
tout le contraire qui est évoqué, ils accusent Alexis Tsipras d’avoir refusé « de
l’argent frais contre des réformes » et d’avoir rompu « unilatéralement
les négociations engagées depuis 5 mois , sans expliquer que le Premier
Ministre Grec à fait lui aussi des propositions
qui ont été rejetées autoritairement du début à la fin sans êtres débattues.
En réalité Alexis Tsipras
n’a pas rompues unilatéralement les
négociations puisque elles étaient absentes des réunions et c'est devant la manière dont on voulait lui imposer
autoritairement un plan avec le couteau sous la gorge des grecs, qu' il a pris la
décision salutaire d’en appeler à ses citoyens dans une démarche démocratique , par référendum.
De plus ces médias dans des articles d’opinions inspirés par les
déclarations des responsables de l’UE-FMI-BCE qu’ils ne nomment pas, mettent en cause la régularité du référendum grec en
écrivant qu’il est contesté en Europe
et même à Athènes pour des « raisons formelles » d’abord ,
selon eux, parce qu’il a été convoqué et organisé dans la précipitation en l’espace d’une
semaine, dans la précipitation, qu’il ne
laisse guère de temps au travail de pédagogie collective qui aurait été utile
pour permettre aux Grecs de se prononcer de manière réfléchie.
Dans ce premier argument il y a d’abord comme une critique injuste qui vient se glisser entre
les lignes envers Alexis Tsipras et son
gouvernement , lesquels selon eux auraient agi dans la précipitation, ce qui est faux, cette décision a été prise au bon
moment et pour des raisons justifiées par l’attitude négative des créanciers ,
et ensuite il y a une insulte envers les
grecs qui toujours selon ces médias n’ont
pas étés préparés faute de temps par un travail de pédagogie collective qui « aurait
été utile pour permettre au Grecs de se
prononcer de manière réfléchie » (sic).
Comme si les grecs dans l’esprit
de ces médias étaient incapables de se
prononcer sans être, disons le mot, conditionnés par une pédagogie collective, comme le
seraient des moutons avant être euthanasiés et sacrifiés sur l’autel de la finance.
Ces médias soutiennent
aussi que la question posée par le référendum grec est particulièrement
confuse, puisqu’elle porte sur « la proposition soumise par la Commission
européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international
lors de l’Eurogroupe du 25 juin 2015 alors que cette proposition a été retirée par
les interlocuteurs d’Athènes. »
Or l’argument des
médias ci-dessus est irrecevable, c’est au contraire la
dernière proposition, elle a été non pas retirée mais refusée par Athènes, mais avec la volonté d’ Alexis Tsipras de la soumettre cependant en
derniers recours aux voix des citoyens grecs, en souhaitant que
les négociations reprennent après le référendum.
On voit bien là en
lisant ce genre d’articles la perversion corruptrice dont sont atteints ces médias qui ont en charge la mission d’infuser dans l’opinion publique que le référendum grec est « irrégulier »,
« précipité » , « pas
organisé » « confus dans la question posée » , et qu’il n’est
pas destiné à légitimer un projet mais à combattre,
contrer, rejeter les propositions des
Européens et des créanciers de la Grèce, et que ce référendum « dramatise
et exacerbe une situation déjà profondément troublée par la crise économique,
sociale et financière » dans
laquelle selon eux la Grèce s’est plongée.
Enfin encore dans un argument pernicieux,
les médias soulignent que les Grecs sont
consultés, mais que les dix-huit autres
démocraties (sic) de la zone euro,
invitées à financer le sauvetage financier de la Grèce, ne le sont pas, ou ne
le seront que plus tard, lorsque leurs parlements seront, éventuellement,
conviés à ratifier un plan d’aide à la Grèce.
Pour les médias la consultation du 5 juillet a pour enjeu le maintien ou non de la Grèce dans la zone
euro, si le « oui » l’emporte écrivent-il _, ( ndlr : dans une appréciation brute, sans approfondir la question )-, il s’agira d’un désaveu pour Alexis Tsipras et d’un appel au secours des Grecs aux
Européens . , pour eux le premier ministre grec a mis son mandat dans la balance,
et alors près eux il sera a temps, pour
les Grecs, de se doter d’un gouvernement d’union nationale, et pour les Européens, de présenter un
véritable plan comportant une nouvelle
restructuration de la dette grecque.
Ceci revient à dire que
pour ces médias en cas de « oui «
au référendum les Grecs devront s’en remettre aux « européens » pour
leur coller sur les épaules sans
négociations une nouvelle restructuration de la dette grecque en abandonnant
toute souveraineté.
Et les médias de
supputer encore que si le
non l’emporte, il signifiera, sans conteste, une rupture profonde entre les
Européens et les Grecs et que la
situation sera d’autant plus périlleuse que le gouvernement d’Alexis Tsipras qui
compte retourner à Bruxelles en position de force risque fort d’y trouver porte
close.
Ceci revient à dire que
dans le message colporté par les médias ce
sont bien les créanciers UE-FMI-BCE qui
font la loi en Europe au mépris
de la volonté du peuple manifesté par référendum.
Mais n’oublions pas que
c’est encore du chantage jusqu’au "bouttisme" pour tenter d’influencer les électeurs grecs jusqu'au bord des urnes,
mais en fin de compte que ce soit le oui ou le nom les créanciers de la
Grèce UE-FMI-BCE devront accepter de revoir leur copie.
S’ils refusent de le
faire ce sont eux qui seront responsables
d’un possible éclatement de l’UE
ce qu’ils veulent éviter à tout prix, étant donné qu’ils font leur beurre en grande partie sur le dos des pays en difficulté
financière et économique.
L'UE n'est donc pas sortie de l'auberge, mais par contre il se pourrait bien que la Grèce s'en sorte en claquant la porte de l'UE , il leur suffirait encore d'un grand élan de courage, en acceptant de reprendre leur liberté et de se consacrer au redressement de leur pays avec certes pendant quelques années des sacrifices consentis mais qui cette fois ne seraient pas destinés à les appauvrir et à engraisser les autres.
REVUE DE PRESSE :
Le Monde
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- Il y a 1 heure
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... « Oxi » ou « Nai », les Grecs décident
aujourd'hui. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures (6 heures en France)
dimanche 5 juillet, pour un référendum portant sur l'acceptation ou non par les
électeurs de la dernière proposition de réformes ...
Articles de fond :La Grèce a commencé à voter pour un
référendum aux implications ...Le
Point
L'Express
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- Il y a 53 minutes
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10 millions de Grecs sont appelés à se prononcer sur
le plan d'aide des créanciers du pays. afp.com/LOUISA GOULIAMAKI. Près de 10
millions de Grecs sont appelés à se rendre aux urnes ce dimanche pour donner
leur avis sur le plan d'aide des ...
Al Huffington Post
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- Il y a 9 minutes
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Le Figaro
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- Il y a 16 minutes
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Francetv info
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- Il y a 21 minutes
|
RTS.ch
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- Il y a 22 minutes
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Les News Eco .fr
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- Il y a 31 minutes
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L'Obs
|
- Il y a 30 minutes
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Ce dimanche de référendum, les yeux du monde sont
rivés sur la Grèce. Quelle question sera soumise au vote ? Que révèlent les
sondages ? Quels sont les enjeux ? Décryptage. Un homme colle une affiche en
faveur du non au référendum grec, sur le mur ...
Libération
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- Il y a 57 minutes
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La Grèce joue dimanche son avenir, et le sort du
premier gouvernement de gauche radicale de l'UE, dans un référendum indécis qui
sera aussi un oui ou non au fonctionnement actuel des institutions européennes.
Près de 10 millions d'électeurs grecs ont ...
Francetv info
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- Il y a 1 heure
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Quelles seraient les conséquences d'une victoire du
oui pour les Grecs ? Et du non ? Quels sont les enjeux du référendum ? La
solidarité européenne est-elle menacée ? Retour en neuf questions sur le vote
décisif qui se déroule en Grèce dimanche 5 juillet.
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