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18 août 2017

Barcelone : Jean-Yves Le Drian s'exprime sur l'attentat de Barcelone depuis le consulat de France - 18 août après-midi -

Éditorial de lucienne magalie pons

Jean-Yves Le Drian,  ministre français des Affaires étrangères, a donné une conférence de presse à Barcelone le 18 août après-midi.
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Texte tel que figurant sur le site de la Diplomatie Française :

copié/collé :


Espagne - Attaques terroristes - Point de presse de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères (Paris, 18/08/2017)


(...) Le président de la République a indiqué tout à l'heure au président Rajoy, lors d'un entretien téléphonique, que l'Espagne et la France étaient dans le même combat contre cette menace commune qu'est le terrorisme. J'aurai l'occasion d'en reparler dans un instant avec Mme Soraya de Santamaria, la vice-présidente du gouvernement espagnol, ainsi qu'avec Mme Dolores Monserrat, ministre de la santé que je rencontrerai tout à l'heure, après avoir été rendre visite à quelques Français hospitalisés.

Je peux vous dire qu'à ce moment particulier, 28 Français ont été blessés au cours de cet événement, 18 sont hospitalisés et sur ces 18 personnes, 8 sont dans un état grave dont 4 enfants. Je le dis avec précaution car toutes les dépouilles n'ont pas encore été identifiées par les autorités espagnoles, mais tout laisse à penser que ce chiffre sera définitif et qu'il n'y aura pas de mort français à déplorer, même s'il y a 8 victimes dans un état grave aujourd'hui qui sont hospitalisées.

Je voudrais vous dire aussi que nos services consulaires ici à Barcelone et à Madrid se sont mobilisés dès les premières minutes après l'attentat et je voulais, Monsieur l'Ambassadeur, Monsieur le Consul, vous en remercier. J'ai tenu à leur faire part de toute ma considération pour leur dévouement toute la nuit et encore aujourd'hui.

La cellule de crise a été installée au Quai d'Orsay, des milliers d'appels ont été enregistrés et la cellule de crise reste ouverte, la réponse téléphonique est maintenue.

De la même manière je voudrais aussi saluer la coopération qui a eu lieu en permanence avec les autorités espagnoles, une coopération qui se poursuit encore, maintenant, et sur laquelle je ferai le point dans un instant avec la ministre de la santé espagnole.

Je voudrais aussi vous préciser qu'une cellule d'aide psychologique a été mise en place ici depuis le début de l'après-midi. Des cadres spécialisés venus de Toulouse sont dès à présent en action et répondent à toutes les demandes d'aide psychologique qui peuvent être formulées par les familles et par tous ceux qui le souhaitent, ici au consulat. Cette cellule continuera à fonctionner. De la même manière et dans le même ordre d'idées, des médecins sont arrivés cet après-midi de Toulouse et de Montpellier pour étudier, dans les différents établissements où nos compatriotes ont pu être hospitalisés, les conditions du rapatriement ; pour voir avec les autorités médicales et la situation des blessés comment le rapatriement peut être envisagé. Je voulais aussi saluer leur présence et leur professionnalisme.

Une nouvelle fois, le terrorisme a frappé. L'image qu'a donnée l'Espagne ce matin sur la place de Catalogne, c'est une image extrêmement forte de l'unité d'un pays, et au-delà, de l'unité que l'on attend de l'Europe dans le combat contre le terrorisme, cette volonté d'être implacable pour garantir la résilience de la démocratie, car il s'agit bien de cela. La France poursuivra son combat, sans concessions et sans relâche, contre ce terrorisme qui veut saper les bases de notre vie ensemble. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce sont en permanence des lieux de convivialité qui sont attaqués par les terroristes, quel que soit le pays où cela se passe. Je vous rappelle à la fois ce qu'il s'est passé en France, mais également en Grande-Bretagne et en Allemagne récemment.

Voilà, Mesdames et Messieurs ce que je voulais vous dire, je vais maintenant me rendre dans l'un des hôpitaux où sont hospitalisés quelques Français, avant d'avoir des entretiens politiques et de condoléances avec les autorités espagnoles.

Q - Sur l'âge des blessés

R - Parmi les huit blessés graves, il y a quatre enfants, je ne ferai pas d'autre commentaire. Tout est mis en oeuvre pour que les familles puissent accéder aux établissements où ils sont hospitalisés. La référence, c'est le Centre de crise, ou le consulat, mais le Centre de crise fonctionne toujours à l'heure où je parle, pour celles et ceux qui voudraient avoir des renseignements supplémentaires.

Q - Les contrôles sont-ils renforcés à la frontière franco-espagnole ?

R - Ce sont des informations que je ne vous donnerai pas.

Q - Où sont soignées les victimes ?

R - Dans plusieurs hôpitaux à Barcelone

Q - Vous parlez de coopération. Concrètement, avez-vous renforcé une coopération européenne, ou reste-t-on sur le même schéma ?

R - La coopération européenne existe déjà depuis un certain temps. Et ce terrorisme que nous subissons - nous, mais également les Africains puisque l'attaque à Ouagadougou a eu lieu il y a quelques jours - est inscrit dans la durée. 

Il nous faut donc en Europe à la fois de la vigilance, de la prévention, de la dissuasion, de la coopération, et c'est en cours, singulièrement avec les Espagnols. Je me rappelle, dans les responsabilités que j'avais antérieurement, que l'Espagne a été le premier pays à réagir en soutien de la France lorsque nous avons été victimes des premiers attentats, y compris en nous aidant militairement sur un certain nombre de théâtres d'opérations.

Donc cette solidarité, elle existe, mais le combat sera long. C'est un combat à l'extérieur et c'est un combat à l'intérieur. À l'extérieur, cela veut dire continuer jusqu'à l'éradication de Daech, là où il se trouve. C'est en bonne voie mais ce n'est pas fini. À l'intérieur, cela signifie aussi les éléments que j'ai indiqués, c'est-à-dire la prévention, la dissuasion, l'interpellation, la coopération et l'éducation, qui sont les éléments déterminants pour arriver à battre définitivement le terrorisme.

Mais c'est une bataille longue. Il y a eu des cas très graves, à la fois en Europe et ailleurs. Il y a eu aussi des attaques à Istanbul, il y a eu des risques en Australie. 

Donc c'est un combat qu'il faut mener solidairement et qui est planétaire.

Q - Question sur la Syrie

R - Je ne ferai pas de commentaire sur la situation en Syrie à cet instant, je suis venu apporter ma solidarité à l'égard des autorités espagnoles ainsi que ma compassion pour les familles françaises./.

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