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27 octobre 2017

Message d'information de Monsieur Jacques Myard sur le Yemen

Éditorial de lucienne magalie

Nous avons reçu  en communication un message  d'information de Monsieur Jacques Myard qui est intervenu le 18 octobre 2017  au cours d'un   Colloque organisé au Parlement Européen par l'Académie Géopolitique de Paris, avec le soutien de l 'Alliance des Libéraux et des Démocrates, représentée par Patricia Lalonde députée Européenne, membre de l'UDI.

Message de Monsieur Jacques Myard 🔻

* copié/collé :   

MESSAGE
de Jacques MYARD
Maire de Maisons-Laffitte
Membre Honoraire du Parlement
Président du Cercle Nation et République

Le 23 Octobre 2017

Quel avenir pour le Yémen ?
Intervention de Jacques MYARD sur le Yémen au colloque international de l'Académie de Géopolitique de Paris le 18 octobre 2017 au Parlement européen à Bruxelles.

I - Caractéristiques du Yémen
Avant toute chose, il convient de rappeler les caractéristiques du Yémen, peu connu en Europe et en France en particulier :

C'est un pays de 527 970 Km2, il est presque aussi grand que la France

Population : 27 millions d'habitants

1800 tribus très actives. C'est donc un pays tribal avec tout ce que cela comporte de rivalités et d'alliances.

Son histoire est tourmentée et il a connu de très nombreux affrontements et guerres.
Abdallah Saleh, un berger, prend la tête du Yémen du Nord en 1978.

Le 22 mai 1990, Abdallah Saleh unifie le nord et le sud. La capitale est à Sanaa, le sud a un grand port maritime, ancienne base anglaise, Aden.

En 1994, le sud fait sécession mais subit un échec militaire.

Sur le plan religieux, 30 à 40 % des Yéménites sont des chiites, zaydites, les Houthistes d'aujourd'hui du nom d'Hussein Al Houthi, tué en septembre 2004 par des frappes de la C.I.A.

65 à 70 % de la population est sunnite, néanmoins, les Zaydites, Houthistes et les Sunnites sont très proches sur le plan religieux et partagent des interprétations communes des règles religieuses.  Il existe de nombreux mariages interreligieux.

Il ne s'agit donc pas d'une guerre entre Chiites et Sunnites. Les Houthistes habitants des montagnes du Nord du Yémen, guerriers aguerris, souhaitent une large autonomie et ont reproché au pouvoir central de les délaisser sur le plan économique.

Relevons qu'au sud, il existe désormais une forte présence d'Al Qaida en péninsule arabique (A.Q.P.A) ainsi que des éléments de l'Etat islamique (Daech) en raison de la faillite de l'Etat.


II - L'histoire du Yémen

L'histoire du Yémen est une histoire malheureusement faite de guerres dont les causes sont d’abord des rivalités tribales, les guerres sont déclenchées à partir de problèmes strictement internes au Yémen.

Les principales dates de ces multiples affrontements récents et de manière très résumé sont les suivantes :

2004 : Les Chiites, Zaydites dirigés par Hussein al Houthi se rebellent contre le pouvoir central de Sanaa

2005 : les Houthistes gagnent du terrain et se heurtent le long de la frontière nord à l'armée saoudienne.

L'Arabie saoudite effectue des frappes aériennes et accusent l'Iran d'aider les rebelles.

2011 : dans la vague du printemps arabe, en Tunisie et en Egypte, les Houthistes manifestent avec les étudiants pour contester le pouvoir du Président Ali Saleh qui réprime les manifestants mais se voit contraint de céder la pouvoir à son vice-président Rabbo Mansour Hadi qui devient Président et gagne les élections législatives.

2014 : Une conférence du dialogue internationale propose de faire du Yémen un Etat fédéral de 6 provinces ce qui donnerait aux Houthistes un territoire important plus vaste au sud mais les Houthistes refusent car ils exigent un accès à la mer.
Ils reprennent les combats et prennent Sanaa en septembre 2014 ainsi que la 3ème ville du pays en mars 2015, Taëz.

2015 : une coalition arabe dirigée essentiellement par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes, et soutenus par les Etats-Unis, bombarde Sanaa. Le Président Hadi fuit Aden où il était réfugié pour l'Arabie saoudite.

2017 : les observateurs constatent les ravages d'une guerre oubliée ; malnutrition, développement du choléra, nombreuses victimes civiles femmes et enfants, notamment lors de la célébration d'un mariage et lors d'un office funéraire ce qui provoque une très forte émotion dans le monde et met en accusation l'Arabie saoudite, en 2015 et 2016.

III -  Le Yémen victime des rivalités régionales

Ce qui était à l'origine un conflit interne et propre au Yémen, entre une région montagneuse délaissée par le pouvoir central, les Houthistes, et la capitale Sanaa où régnait en maître le Président Saleh ,au pouvoir depuis 40 ans, devient à partir de 2004 l'enjeu d'une guerre par procuration. L'intervention de l'Arabie saoudite voit dans les Houthistes des alliés religieux, des alliés de l'Iran ce qui est loin d'être prouvé.

Dès 2004, la C.I.A, dans des opérations clandestines, intervient en représailles de l'attentat du destroyer USS Cole et c'est au cours de ces opérations qu' Hussein al Houthi est tué.

En janvier 2013, un cargo transportant des armes qui auraient été commandité par l'Iran est arraisonné en mer. L'Arabie saoudite dénonce fortement l'intervention de l'Iran mais à la même époque, personne ne parle des bateaux turcs qui livrent des armes aux Frères musulmans au sud.

En mars 2015, c'est le jeune prince héritier saoudien ben Salmane Al Saoud, âgé de 30 ans alors, qui obtient du roi d'intervenir, de lancer des bombardements, opération «  tempête décisive » en formant une coalition avec les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Egypte, le Soudan, le Maroc, la Jordanie, le Koweït et le Bahreïn.

Le Qatar est exclu de cette coalition en juin 2017, dans le conflit qui les oppose à l'Arabie saoudite. L'Emirat d'Oman reste sagement en dehors de cette coalition. A l'évidence, à ce stade, l'Arabie saoudite est obnubilée par l'Iran et en intervenant au Yémen, qu'elle considère comme son arrière-cour, elle voit, à tort la main de Téhéran dans ce qui est en réalité un conflit interne au Yémen.

Il apparaît que l'opération « tempête décisive » est initiée par le jeune dauphin du Roi, ben Salmane, fils de la dernière épouse du Roi, qui veut se faire reconnaître comme un chef de guerre charismatique afin de conforter son assise en Arabie saoudite.

Selon des informations, ce va-t-en guerre serait contesté en interne par de très nombreux chefs tribaux d'Arabie saoudite qui lui sont hostiles.

IV Le Yémen à l'O.N.U

La situation au Yémen a fait l'objet de nombreuses résolutions au Conseil de sécurité agissant en application du chapitre VII de la charte des Nations unies qui confère au Conseil de sécurité la possibilité de prendre des sanctions, voire user de la force militaire pour rétablir la paix.

La résolution 21-40 du 29 février 2014 a institué un comité, article 19, fixant des sanctions afin notamment de sanctionner les livraisons d'armes aux rebelles. Le Président Hadi est toujours aux yeux de la communauté internationale, le Président légitime même s'il n'a plus d'influence.

En parallèle, la résolution soutient la conférence du dialogue national sans exclusion comme le prévoit le Conseil de Coopération du Golfe afin de rédiger une nouvelle constitution établissant un Etat fédéral.

La résolution 22-14 du 14 avril 2015 reprend les dispositions de la résolution précédente tout en renforçant les sanctions à l'encontre notamment d'Abdallah Saleh, l'ancien Président, et soutient toujours le Président Hadi installé à Ryad.

A l'évidence, les décisions du Conseil de Sécurité apparaissent décalées par rapport aux réalités.

La « communauté internationale » part du principe que le seul Président légitime est le Président Hadi alors même qu'il n'a plus le contrôle du terrain et est rejeté par les Yéménites. De surcroît Al Qaida et des éléments de l'Etat islamique sont très présents dans le sud du Yémen.

V - Quelles solutions pour le Yémen

Il faut souligner qu'il y a une urgence, celle de pouvoir envoyer au Yémen des médicaments et de la nourriture pour faire face à la situation sanitaire déplorable notamment la propagation du choléra. Sur ce point précis, les Etats de l'Union européenne devraient se mobiliser et exiger des belligérants, la mise en place d'une intervention humanitaire.

De plus, il convient de reconsidérer la nature de cette guerre oubliée : les interventions extérieures essentiellement celles de la coalition internationale menée par l'Arabie Saoudite a transformé ce conflit interne en conflit international voyant dans les Houthis une tête de pont de l'Iran alors même qu'aucun combattant iranien ne se trouve au Yémen ce qu'attestent tous les experts.

Le premier pas pour aller à la paix est bien l'arrêt de l'intervention de la coalition internationale dirigée par l'Arabie saoudite avec le soutien des Etats-Unis.

La constitution d'un Etat fédéral est certainement la solution pour régler les problèmes des Yéménites entre eux à la condition toutefois, que les Houthistes puissent être satisfaits en ayant un accès à la mer. Pourquoi ne pas leur accorder et en donnant aussi satisfaction également à l'Arabie Saoudite qui souhaite pouvoir vendre son pétrole grâce à un oléoduc qui pourrait transiter par la province d’Hadramaout pour gagner le golfe d'Aden sans passer par le détroit de Bab-el-Mandeb qu'elle ne contrôle pas ?

Enfin, certains experts estiment d’une part que le Président Hadi n'a plus aucune chance d'être reconnu comme le Président légitime des Yéménites et que le fils de l'ancien Président Saleh, Ambassadeur retenu en résidence surveillée à Abu-Dhabi, Mohamed ben Abdellah Saleh,  pourrait être un candidat accepté par l’ensemble des Yéménites.

C'est d'ailleurs aux seuls Yéménites de décider de leur propre gouvernement en dehors de toute intervention étrangère mais en attendant une solution politique, il est urgent d'intervenir sur le plan humanitaire, le choléra et la famine gagnent du terrain chaque jour.

Je vous remercie.

*fin du message de Monsieur Jacques Myard*
_______________________/

Pour compléter notre information nous nous sommes procuré sur le site internet de l'Académie Géopolitique de Paris la vidéo de  l' intervention  de Monsieur Jacques Myard que nous prenons plaisir à partager avec nos lecteurs 🔻


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* Extrait de l'intervention de Jacques MYARD, Membre Honoraire du Parlement français, Président du Cercle Nation et République* 

..........
I – Caractéristiques du Yémen
Avant toute chose, il convient de rappeler les caractéristiques du Yémen, peu connu en Europe et en France en particulier.
C’est un pays de 527 970 Km2, il est presque aussi grand que la France
Population : 27 millions d’habitants
1800 tribus très actives. C’est donc un pays tribal avec tout ce que cela comporte de rivalités et d’alliances.
Son histoire est tourmentée et il a connu de très nombreux affrontements et guerres.
Abdallah Saleh, un berger, prend la tête du Yémen du Nord en 1978.
Le 22 mai 1990, Abdallah Saleh unifie le nord et le sud. La capitale est à Sanaa, le sud a un grand port maritime, ancienne base anglaise, Aden.
EN 1994, le sud fait sécession mais subit un échec militaire.
Sur le plan religieux, 30 à 40 % des Yéménites sont des chiites, zaydites, les Houthistes d’aujourd’hui du nom d’Hussein Al Houthi, tué en septembre 2004 par des frappes de la C.I.A.
65 à 70 % de la population est sunnite, néanmoins, les Zaydites, Houthistes et les Sunnites sont très proches sur le plan religieux et partagent des interprétations communes des règles religieuses. Il existe de nombreux mariages interreligieux.

Il ne s’agit donc pas d’une guerre entre Chiites et Sunnites. Les Houthistes habitants des montagnes du Nord du Yémen, guerriers aguerris, souhaitent une large autonomie et ont reproché au pouvoir central de les délaisser sur le plan économique.

Relevons qu’au sud, il existe désormais une forte présence d’Al Qaida en péninsule arabique (A.Q.P.A) ainsi que des éléments de l’Etat islamique (Daech) en raison de la faillite de l’Etat.

II – L’histoire du Yémen

L’histoire du Yémen est une histoire malheureusement faite de guerres dont les causes sont d’abord des rivalités tribales, les guerres sont déclenchées à partir de problèmes strictement internes au Yémen.

Les principales dates de ces multiples affrontements et de manière très résumé sont les suivantes :

2004 : Les chiites, zaydites dirigés par Hussein al Houthi se rebellent contre le pouvoir central de Sanaa

2005 : les Houthistes gagnent du terrain et se heurtent le long de la frontière nord à l’armée saoudienne.

L’Arabie saoudite effectue des frappes aériennes et accusent l’Iran d’aider les rebelles.

2011 : dans la vague du printemps arabe, en Tunisie et en Egypte, les Houthistes manifestent avec les étudiants pour contester le pouvoir du Président Ali Saleh qui réprime les manifestants mais se voit contraint de céder la pouvoir à son vice-président Rabbo Mansour Hadi qui devient Président et gagne les élections législatives.

2014 : Une conférence du dialogue internationale propose de faire du Yémen un Etat fédéral de 6 provinces ce qui donnerait aux Houthistes un territoire important plus vaste au sud mais les Houthistes refusent car ils exigent un accès à la mer.

Ils reprennent les combats et prennent Sanaa en septembre 2014 ainsi que la 3ème ville du pays en mars 2015, Taëz.

2015 : une coalition arabe dirigée essentiellement par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes, et soutenus par les Etats-Unis, bombarde Sanaa. Le Président Hadi fuit Aden où il était réfugié pour l’Arabie saoudite.

2017 : les observateurs constatent les ravages d’une guerre oubliée ; malnutrition, développement du choléra, nombreuses victimes civiles femmes et enfants, notamment lors de la célébration d’un mariage et lors d’un office funéraire ce qui provoque une très forte émotion dans le monde et met en accusation l’Arabie saoudite, en 2015 et 2016.

III – Le Yémen victime des rivalités régionales

Ce qui était à l’origine un conflit interne et propre au Yémen, entre une région montagneuse délaissée par le pouvoir central, les Houthistes, et la capitale Sanaa où régnait en maître le Président Saleh , au pouvoir depuis 40 ans, devient à partir de 2004 l’enjeu d’une guerre par procuration. L’intervention de l’Arabie saoudite voit dans les Houthistes des alliés religieux, des alliés de l’Iran ce qui est loin d’être prouvé.

Dès 2004, la C.I.A, dans des opérations clandestines, intervient en représailles de l’attentat du destroyer USS Cole et c’est au cours de ces opérations qu’ Hussein al Houthi est tué.

En janvier 2013, un cargo transportant des armes qui auraient été commandité par l’Iran est arraisonné en mer. L’Arabie saoudite dénonce fortement l’intervention de l’Iran mais à la même époque, personne ne parle des bateaux turcs qui livrent des armes aux Frères musulmans au sud.

En mars 2015, c’est le jeune prince héritier saoudien ben Salmane Al Saoud, âgé de 30 ans alors, qui obtient du roi d’intervenir, de lancer des bombardements, opération « tempête décisive » en formant une coalition avec les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Egypte, le Soudan, le Maroc, la Jordanie, le Koweït et le Bahreïn.

Le Qatar est exclu de cette coalition en juin 2017, dans le conflit qui les oppose à l’Arabie saoudite. L’Emirat d’Oman reste sagement en dehors de cette coalition. A l’évidence, à ce stade, l’Arabie saoudite est obnubilée par l’Iran et en intervenant au Yémen, qu’elle considère comme son arrière-cour, elle voit, à tort la main de Téhéran dans ce qui est en réalité un conflit interne au Yémen.

Il apparaît que l’opération « tempête décisive » est initiée par le jeune dauphin du Roi, ben Salmane, fils de la dernière épouse du Roi, qui veut se faire reconnaître comme un chef de guerre charismatique afin de conforter son assise en Arabie saoudite.

Selon des informations, ce va-t’en guerre serait contesté en interne par de très nombreux chefs tribaux d’Arabie saoudite qui lui sont hostiles.
IV Le Yémen à l’O.N.U

La situation au Yémen a fait l’objet de nombreuses résolutions au Conseil de sécurité agissant en application du chapitre VII de la charte des Nations unies qui confère au Conseil de sécurité la possibilité de prendre des sanctions, voire user de la force militaire pour rétablir la paix.

La résolution 21-40 du 29 février 2014 a institué un comité, article 19, fixant des sanctions afin notamment de sanctionner les livraisons d’armes aux rebelles. Le Président Hadi est toujours aux yeux de la communauté internationale, le Président légitime même s’il n’a plus d’influence.

En parallèle, la résolution soutient la conférence du dialogue national sans exclusion comme le prévoit le Conseil de Coopération du Golfe afin de rédiger une nouvelle constitution établissant un Etat fédéral.

La résolution 22-14 du 14 avril 2015 reprend les dispositions de la résolution précédente tout en renforçant les sanctions à l’encontre notamment d’Abdallah Saleh, l’ancien Président, et soutient toujours le Président Hadi installé à Ryad.

A l’évidence, les décisions du Conseil de Sécurité apparaissent décalées par rapport aux réalités.

La « communauté internationale » part du principe que le seul Président légitime est le Président Hadi alors même qu’il n’a plus le contrôle du terrain et est rejeté par les Yéménites. De surcroît Al Qaida et des éléments de l’Etat islamique sont très présents dans le sud du Yémen.

V – Quelles solutions pour le Yémen

Il faut souligner qu’il y a une urgence, celle de pouvoir envoyer au Yémen des médicaments et de la nourriture pour faire face à la situation sanitaire déplorable notamment la propagation du choléra. Sur ce point précis, les Etats de l’Union européenne devraient se mobiliser et exiger des belligérants, la mise en place d’une intervention humanitaire.

De plus, il convient de reconsidérer la nature de cette guerre oubliée : les interventions extérieures essentiellement celles de la coalition internationale menée par l’Arabie Saoudite a transformé ce conflit interne en conflit international voyant dans les Houthis une tête de pont de l’Iran alors même qu’aucun combattant iranien ne se trouve au Yémen ce qu’attestent tous les experts.

Le premier pas pour aller à la paix est bien l’arrêt de l’intervention de la coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite avec le soutien des Etats-Unis.

La constitution d’un Etat fédéral est certainement la solution pour régler les problèmes des Yéménites entre eux à la condition toutefois, que les Houthistes puissent être satisfaits en ayant un accès à la mer. Pourquoi ne pas leur accorder et en donnant satisfaction également à l’Arabie Saoudite qui souhaite pouvoir vendre son pétrole grâce à un oléoduc qui pourrait transiter par la province d’Hadramaout pour gagner le golfe d’Aden sans passer par le détroit de Bab-el-Mandeb qu’elle ne contrôle pas.

Enfin, certains experts estiment d’une part que le Président Hadi n’a plus aucune chance d’être reconnu comme le Président légitime des Yéménites et que le fils de l’ancien Président Saleh, Ambassadeur retenu en résidence surveillée à Abu-Dhabi, Mohamed ben Abdellah Saleh pourrait être un candidat accepté par l’ensemble des Yéménites.

C’est d’ailleurs aux seuls Yéménites de décider de leur propre gouvernement en dehors de toute intervention étrangère mais en attendant une solution politique, il est urgent d’intervenir sur le plan humanitaire, le choléra et la famine gagnent du terrain chaque jour.
Je vous remercie

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Complément d'informations par Lucienne  Magalie Pons 🔻


Il y a quelques jours  je publiais   sur ce présent blog un article relatif au colloque du 18 octobre 2017 tenu au Parlement Européen sur le thème "  Quel avenir pour le Yémen et ses relations avec l'Union Européenne ? " .

Cet  événement organisé par l'Académie Géopolitique de Paris, avec le soutien notamment  de l 'Alliance des Libéraux et des Démocrates, représentée par Madame  Patricia Lalonde, députée Européenne, membre de l'UDI était  consacré au Yémen qui subit une guerre    menée illégalement par l'Arabie Saoudite à la tête d'une coalition de quelques  pays arabes, étant rappelé que l'Arabie Saoudite bénéficie du soutien des Etats-Unis notamment.   était  organisé par l'Académie Géopolitique de Paris, avec le soutien de l 'Alliance des Libéraux et des Démocrates, représentée par Patricia Lalonde députée Européenne, membre de l'UDI.


 La question à l'ordre du jour de ce colloqué    a été  successivement  exposée  par  les éminents diplomates et   personnalités politiques, militaires, experts et observateurs , journalistes et écrivains,  tous spécialistes de cette question ,    appelés à intervenir, en deux tables rondes.

Chacun d'entre eux  dans  son  domaine de compétence , a exposé après un rappel historique des origines de ce conflit,  la situation actuelle  du Yémen, les conséquences tragiques d'une guerre qui ne dit pas son nom  , les souffrances de la population  civile et militaire yéménite sous l'effet des bombardements de grande ampleur dévastant tout le territoire , et aussi la catastrophe humanitaire et   tous les effets  néfastes d'un embargo économique et stratégique qui oblige   le rationnement en nourriture,  médicaments et biens de première nécessité  ce qui est une réalité quotidienne effroyable  provocant famine et épidémies. Il est aussi souligné comment  des  groupes puissants exploitent la situation, malgré les résolutions de l’Organisation des Nations Unies.

La question de la fourniture d'armes à l'Arabie Saoudite par les Etats-Unis et des pays de l'UE, dont la France, et les  problèmes  que  posent  ces fournitures d'armes en violation par certains aspects aux prescriptions du Droit International  ont été  aussi été largement évoqués, ils sont en cours d'examen  et de négociation dans les instances de l'Europe, de l'UE  notamment, mais ils sont  loin d'être résolus.

A la suite des interventions des questions et observations sont intervenues  de la part des personnes faisant partie de l'auditoire.

Nous remercions Monsieur Ali Rastben , Président de l'Académie Géopolitique de Paris,  de nous avoir invités à ce Colloque , qui a été suivi par tout l'auditoire avec une extrême  attention.

Et nous lui sommes  reconnaissants  de nous avoir transmis le  Compte-rendu  complet  de ce Colloque en vidéos et documents écrits , dont nos lecteurs prendront connaissance   en cliquant sur le lien ci-dessous 🔻

www.academiedegeopolitiquedeparis.com

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