Éditorial de lucienne magalie pons
Le dimanche 7 Juin alors
que le Congrès socialiste en était à ses débuts, je publiais sur ce
site un éditorial , dont lien ci-contre :
( 77me
Congrès du Parti Socialiste : note et revue ...) , à seule fin de noter ses
objectifs et relater brièvement les premières interventions en les commentant,
je soulignais aussi la provocation d’Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie
et Mathieu Pigasse, homme d’affaires, lesquels d’une Tribune cosignée, publiée dans le JDD, lançaient leurs sévères critiques et attaques contre la politique du Président
de la République et du Premier ministre,
sans les nommer, et proposaient leur propres solutions pour redresser l’économie
de la France et la croissance sans avoir recours à l’austérité.
Il va de soi que cela avait
fait l’effet de grandes explosives au
sommet du Congrès qui ne s’attendait pas à cette attaque
précisément ce jour-là où tous les dirigeants se promenaient avec une rose
rouge dans la main !
Après avoir noté les interventions de Jean-Christophe
Cambadélis et de Manuel Valls,, leurs échos dans la presse, et formulé mes commentaires,
je soulignais les deux points qui avaient assombris cette première journée , notamment les critiques formulée par la
classe politique d’opposition sur les déplacements
allers-retour en avion
gouvernemental du premier Ministre Manuel Valls pour se rendre au Congèrs maissurtout pour se
déplacer à Berlin pour assister à la finale de foot de la Ligue des
Champions, et ensuite mais surtout le les uppercuts foudroyants lancés de leur
Tribune par Arnaud Montebourg et Mathieu Pigasse.
Au sujet de la
déclaration d’intention générale , je rappelais que les Frondeurs socialistes ne l'ont
pas voté , et que Laurent
Baumel l'un des chefs de file des députés
frondeurs avait expliqué à la tribune : ……"Nous ne voterons pas ce
texte parce que nous voulons indiquer au pays qu'il reste des socialistes ...........qui vont continuer à se
battre ............pour rectifier le
cours de ce quinquennat".
Là encore ce n’étais
pas de nature réjouir le Congrès !
Enfin je terminais mon éditorial par une Revue de Presse et je pensais que la
dernière journée de du Congrès du lundi 8 juin porterait de quoi alimenter un nouvel
éditorial et permettre d’en extraire des conclusions assez longues..
Eh bien non ce qui s’est
passé Lundi n’est pas signifiant pour en faire un long éditorial, les médias se rattrapent en se lançant dans polémiques fumantes sur le déplacement de Manuel Valls en avion gouvernemental, qui occupent depuis Lundi soir et en priorité la majorité
la presse, les ondes et
les écrans, où tout le monde est
appelé à donner son avis, avec en plus les explications très embrouillées des personnalités socialistes qui s’expriment
pour justifier le droit de Manuels Valls à se déplacer en avion personnel ,
même si c’est pour satisfaire son gout
des spectacles sportifs, alors que des personnalités de l’opposition le
condamnent en disant qu’il y a des problèmes sociaux plus urgents à traiter que
d’aller gaspiller son temps et l’argent de la France pour assister à des
spectacles sportifs… .
Donc nous ferons l’impasse sur ces polémiques qui se suffisent à elle-mêmes, pour résumer en quelques lignes le fiasco des objectifs du congrès, à savoir qu’il n’est ressorti aucune ligne politique commune, entre les différents courants du parti , et qu’aussi bien les dirigeants du parti que les socialistes de l’exécutif ne sont pas parvenus au « grand rassemblement » et à une unité d'ensemble de leur parti.
Donc nous ferons l’impasse sur ces polémiques qui se suffisent à elle-mêmes, pour résumer en quelques lignes le fiasco des objectifs du congrès, à savoir qu’il n’est ressorti aucune ligne politique commune, entre les différents courants du parti , et qu’aussi bien les dirigeants du parti que les socialistes de l’exécutif ne sont pas parvenus au « grand rassemblement » et à une unité d'ensemble de leur parti.
Je crois qu’il est
inutile d’en rajouter sauf à souligner
qu’au-delà des grandes déclarations consensuelles de Jean-Christophe Cambadélis rt
des responsables du parti, et des auto satisfécits
perceptibles dans les interventions de Manuel Valls, le congrès
n’est pas parvenu à présenter une ligne politique commune, ni a négocier un
synthèse auprès des différents courants qui s’agitent en son sein, et encore
moins à présenter une unité soudée.
Ces trois jours de Congrès qui devaient conduire le PS à l’unité , « dans une nouvelle ère » écrivent les médias, n’a pas répondu à ses objectifs, le débat sur les question de fond n’a pas eu
lieu, il aurait pu conduire à une dynamisme qui a été absent au profit d’une stratégie d’esquive; nous citons le Figaro.fr : : « Nombre de
congressistes on regretté l'absence de dynamisme, le ton lénifiant et
l'enchaînement mécanique des interventions à la tribune. L'essentiel des enjeux
a tourné sur le temps de parole grappillé par chacun, les sujets de fond étant
déjà tranchés. Chaque motion s'est livrée à un exercice «d'occupation verbale
du terrain» qui n'a pas permis de faire émerger les idées nouvelles, ni de
communiquer un réel enthousiasme aux militants. Une approche qualifié de
«stratégie d'esquive» par les mauvaises langues socialistes.
Les médias notent aussi l’absence d’un certain nombre d’ « éléphants »
nous reprenons le Figaro.fr « Autre signe que les temps changent,
on ne trouvait plus pour ce congrès la nébuleuse de chapelles et de courants qui
caractérisaient le parti jusqu'ici. D'ailleurs, un certain nombre d'éléphants
étaient absents, et d'autres se sont contentés d'apparitions timides. Même
l'emblématique Martine Aubry n'a pas fait de vagues, Vincent Peillon, Pierre
Moscovici, Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg étaient tout bonnement absents. »
……..
Il y a eu cependant
dans la première moitié du Congrès des
tentatives qui auraient pu sortir le Congrès de sa torpeur, samedi Emmanuel Maurel dans un discours offensif
avait lancé une provocation, si l’on peut dire, à la direction du
parti, nous le citons … «Il y a une
chose que nous ne laisserons pas faire, c'est laisser imposer au parti de
Jaurès et de Blum une mue sociale libérale dont nous ne voulons pas. Vous nous
trouverez sur sa route, pour empêcher une évolution qui nous mènera à la
défaite et au déshonneur.», mais force
est de constater que pour la direction du PS, la discussion semblait close …………………………
«Ce sont eux qui ont
réclamé un vote et un congrès. Ils ont perdu et ne le reconnaissent pas. En
démocratie, il faut respecter le vote majoritaire», a déclaré Stéphane Le Fol.
A l’issue du Congrès le « valsiste » Christophe
Borgel concluait (« fanfaronnait » écrivent les médias) : en
déclarant « Malgré leurs score
honorable de 30 % au vote des motions, les frondeurs et la gauche du PS n'ont
pas trouvé sa place dans ce congrès….. »
* Résumons les ratés du Congrès retenus par les médias :
(extraits d’articles de presse :
-
- Martine Aubry, Hamon et les 30% de
frondeurs du parti manquent à la photo de famille du dimanche.
-
- «L'Adresse aux peuple de France» n'est pas
signée par l'ensemble des motions.
-
- Les socialistes n'ont pas su
s'accorder sur un constat au sujet des quatre défaites électorales cuisantes
essuyées par le parti, ni même sur son hémorragie de militants.
- Ils n'ont pas su trancher non plus sur leur rapport au gouvernement.
- Les deux tiers promettent ce
dimanche matin de tout faire pour la réussite du quinquennat de François
Hollande, et le reste réclame sans être entendu des promesses d'inflexion de la
politique du gouvernement
.
.
- -
Unité ratée aussi du côté des
frondeurs, accusés par la ligne majoritaire de ne pas respecter la démocratie
et le vote interne du parti, qu'ils avaient pourtant appelé de leurs vœux.
.
-
- Rappel de l’intervention de samedi, du député européen Emmanuel Maurel s’adressant à la direction majoritaire du parti et aux congressistes : «Vous avez choisi une motion qui valide les orientations prises par le gouvernement depuis 2012. Nous en prenons acte en espérant que vous ne vous trompez pas»………….
- Rappel de l’intervention de samedi, du député européen Emmanuel Maurel s’adressant à la direction majoritaire du parti et aux congressistes : «Vous avez choisi une motion qui valide les orientations prises par le gouvernement depuis 2012. Nous en prenons acte en espérant que vous ne vous trompez pas»………….
ooOoo
Inutile d’en rajouter,
le Congrès a été un échec pour tout le monde sauf pour les dirigeants du Parti et Manuels Valls pour lesquels le "congrès s'est bien passé" .. , alors que le Parti socialiste reste divisé, les majoritaires emboitent le pas
à l’exécutif, ensemble ils ne veulent pas entendre les frondeurs socialistes et
luttent contre eux ou les ignore...on ne sait pas, mais du côté des frondeurs ça fait beaucoup de bruit, les frondeurs ont montré
leur désaccord au cours du congrès, mais à l’assemblée tout en se frictionnant entre eux dans les discussions, surtout pour la galerie, les socialistes finissent toujours par calculer leur voix de telle
sorte que les lois soient finalement votées , et à la fin on voit bien que tout ça n’est qu’une sorte de mascarade pour montrer que même si les frondeurs agitent leurs biscoteaux, ils finissent par se calmer pour soutenir la ligne majoritaire de leurs frères ennemis, alors unis ou désunis le résultat reste le même, des lois, des lois, encore des lois , toujours des lois, que l'exécutif ensuite tente de mettre en œuvre ..... et dont nous attendons toujours des résultats, mais cela est un autre aspect de la question que nous traiterons à la rentrée ... .
REVUE DE PRESSE
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